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Pourquoi diable des prêcheurs de haine adorent-ils l’ « apôtre de la compassion » ?

par Albert Ettinger, le 8 novembre 2018

Quel paradoxe : c’est justement sur un site « laïque » qu’une certaine Josiane Filio dit « tout le bien » qu’elle pense du dalaï-lama et de la « religion qui est la sienne ». (1) Autre fait tout aussi déconcertant, du moins à première vue : tout en chantant les louanges d’un bouddhisme prétendument « pacifique et fraternel », cette charmante dame se proclame « farouche patriote », se disant même prête « à défendre » son « pays jusqu'à la mort. »

 

À y regarder de près, le site ripostelaique.com. ne mérite vraiment pas son nom. Il s’agit en réalité d’un site xénophobe porteur d’un nationalisme débridé. Ses auteurs, loin d’être d’authentiques défenseurs de la laïcité, en pervertissent radicalement le sens. Car ils la réduisent à une « islamophobie » primaire qui cache mal leur haine viscérale de l’immigrant, en particulier d’origine maghrébine et arabe.

Amis d’Éric Zemmour et de Robert Ménard

Non seulement ces « laïques » ferment-ils les yeux à l’égard d’autres confessions qu’ils jugent plus compatibles avec leurs obsessions identitaires, mais ils n’hésitent pas à faire le panégyrique d’un « dieu vivant » déchu, dernier représentant et symbole suprême d’une théocratie moyenâgeuse qui a définitivement croulé il y a soixante ans.

Le site en question ne cache pas ses sympathies pour l’extrême-droite, en recommandant des livres aux titres parlants tels que « Immigration – Le naufrage français », « Mahomet au volant – La charia au tournant » ou « Pourquoi et comment interdire l’Islam ». Entre un article sur les « gros nichons » de « Constance » – une comédienne coupable de ne pas avoir suffisamment pesté, dans une émission « à France Inter », contre « les voilées, contre les Belphégor, contre les bâchées, contre les emburquinées, contre les tchadorisées qui polluent notre paysage, de plus en plus, dans nos villes de France » – et un autre sur « une bénévole à migrants violée par un clandestin », on y invite à une « Rencontre avec Éric Zemmour » qui « est vraiment un mec bien ».

Madame Filio, l’auteure de l’article élogieux sur le dalaï-lama, cite d’ailleurs comme sa source principale le magazine Valeurs actuelles dont de toute évidence elle partage les idées. Pour qui ne le sait pas : il s’agit d’un torchon dont le directeur Yves de Kerdrel est intervenu en 2016 « à une réunion de la ‘droite hors les murs’ […] organisée par Robert Ménard ». (2) Se joindre à Ménard, c’est tout un programme. On se rappelle les sympathies du maire de Béziers pour les généraux terroristes de l’OAS.

Des « défenseurs de la laïcité » qui craquent pour un théocrate

Aux yeux de Mme Filio, le bouddhisme tibétain est – contrairement à l’islam qu’elle définit comme une « religion d’intolérance et de haine » – « une religion réellement de paix et d’amour ». Une bonne religion donc, mais une religion quand-même ? L’auteure hésite pourtant entre deux définitions contradictoires (pour finalement les adopter toutes les deux !), affirmant en même temps et sans sourciller que le bouddhisme est « bien plus une philosophie de vie qu’une religion. »

Le bouddhisme tibétain, Madame, est bien une religion. Ou oseriez-vous affirmer que ses croyances et ses pratiques magiques sont du domaine de la philosophie ? Pensez au karma, aux incarnations, réincarnations et émanations, aux enfers bouddhistes (au nombre de seize !), aux innombrables déités, dieux, déesses et démons, aux monastères, aux mantras et moulins à prières, aux offrandes, au culte des reliques, aux miracles et aux amulettes, aux mauvais sorts, aux pèlerinages et circumambulations, aux temples et aux rites, aux initiations tantriques, aux divinations et aux médiums, etc.

Et puis, connaissez-vous beaucoup de courants philosophiques qui ont à leur tête un clergé ? Pour rappel : au sein du bouddhisme tibétain, les lamas forment un (haut) clergé qui, au moins dans le cas de la secte du dalaï-lama (les Gelugpa), bénéficiait d’un énorme pouvoir et de privilèges incroyables dans l’ancienne société tibétaine. Heinrich Harrer, l’ami fidèle du 14e dalaï-lama, écrivit à leur sujet : « « La domination qu’exercent les moines au Tibet est absolue ; c’est l’exemple type de la dictature cléricale. Ils tiennent le pays à l’écart de toute influence extérieure qui risquerait de saper la leur propre. » (3)

Qu’est-ce qu’il y a d’ailleurs de « philosophique » dans l’attitude de ces fidèles qui se soumettent corps et âme à un guru ? En effet, sur la voie de « l'illumination » lamaïste, le lama ou guru est indispensable, et le fidèle lui doit une adoration et une soumission sans limites. Comme le souligne le bouddhiste français Fabrice Midal: « C'est le lama, le guru qui est la « ‘source de toutes les grâces’ » ; il est « encore plus important que toutes les déités », « plus important même que le Bouddha », car lui seul « nous confère l’initiation qui est comme un rendez-vous avec la déité. » C’est lui qui « présente la déité » au pratiquant. Mieux encore : « Il n'existe pas de divinité qui soit distincte par nature du guru. » (4)

Dilgo Khyentsé, un « des grands maîtres » de notre époque, dit au sujet du lama (et donc de lui-même !) : « Le maître est le grand vaisseau qui porte les êtres engagés dans la dangereuse traversée de l'océan de l'existence ; il est aussi l’infaillible capitaine qui guide ses passagers vers la terre de la libération ; il est la pluie qui éteint le feu des passions. Semblable à l’éclat du soleil et de la lune, il déchire les ténèbres de l'ignorance ... » (5)

Quelle modestie, quelle humilité !

« Un Grand » qui ne se soucie pas de son « bien-être ou sa gloriole personnelle »

Josiane Filio qui n’a manifestement aucune connaissance sérieuse du lamaïsme et de l’histoire tibétaine, nous raconte que, sympathisante du bouddhisme, elle « a eu le privilège d’assister un jour » aux « enseignements » de cet « « être humain exceptionnel » qu’est le dalaï-lama. Cela lui a suffi pour savoir ce dont elle ne doutait pas avant même d’aller écouter les boniments du pontife : qu’il « est indéniable (sic !) que cet homme est un Grand, se souciant et agissant toujours avant tout pour le bien de l’humanité, non pour son bien-être ou sa gloriole personnelle. »

Eh bien, cette « indéniable » vérité de Madame Filio est très contestable. Déjà en posant tout simplement la question de savoir sur quoi se fonde ce jugement. Et puis en dissipant les épais nuages d’encens qui entourent le personnage pour ne regarder que les faits.

Le dalaï-lama est-il « un Grand » à cause de ses succès sur le plan politique ou d’un quelconque exploit diplomatique ? Pas sûr du tout. Le bilan politique de Sa Sainteté est au contraire négatif, du moins en ce qui concerne l’essentiel, le Tibet. Son « Grand Tibet » indépendant ou « vraiment autonome » n’est pas plus près de voir le jour qu’il y a soixante ans. Ses revendications outrancières, formulées de surcroît devant le Sénat américain et le Parlement européen, donc devant des institutions de rivaux sinon d’ennemis de la Chine, ont fini par torpiller et rendre impossible tout dialogue avec le gouvernement de sa Chine natale. C’est même l’avis de l’ancien activiste « Free Tibet » de premier plan qu’est Patrick French. Celui-ci constate que la stratégie suivie par le dalaï-lama – sur les conseils « d’un certain nombre d’Occidentaux, avocats, hommes d’influence et sinophobes » s’est avérée « en pratique désastreuse ». (6)

En outre, ses activités sur le plan international, les agissements de son « gouvernement en exil », les émeutes fomentées à Lhassa et le soutien étranger « tapageur » n’ont pas du tout amélioré, mais ont empiré la situation de ses partisans en Chine. (7)

S’est-il au moins illustré par son courage (ou, comme dirait Madame Filio, en luttant « jusqu’à la mort » pour ses idées ?) Rappelons-nous qu’après presque dix années d’une étroite collaboration avec les autorités chinoises, après avoir accepté de très hautes fonctions en Chine et écrit des poèmes à la gloire de Mao, il s’est enfui dans un exil plus que confortable en abandonnant « son peuple »  et en se mettant au service de la CIA.

Bien-être personnel et compassion bon marché

Quand il s’établit en Inde, entouré de sa cour et de sa famille, il se souciait même avant tout de « son bien-être » personnel.

Après avoir séjourné quelque temps à Mussoorie, une ville de l’État indien de l'Uttar Pradesh (depuis l’an 2000, elle fait partie de l’Uttarakhand), il déménagea pour s’établir à Dharamsala. Pourquoi avoir quitté Mussoorie ? Est-ce parce que les conditions de vie y étaient aussi épouvantables que celles dont souffraient ses simples fidèles qui l’avaient suivi en exil ?

La majeure partie de ceux-ci travaillaient, sur proposition de l’apôtre de la « compassion », sur les chantiers routiers de l’Himalaya indien. Dans son autobiographie, il raconte lui-même, en se lamentant de leur sort auquel il avait pourtant contribué de manière décisive : « De les voir me brisa le cœur. Les équipes étaient indifféremment constituées d’adultes et d’enfants, d’hommes et de femmes, d’anciens moines, nonnes, fonctionnaires ou paysans. Après une rude journée de travail sous un soleil impitoyable, ils devaient s’entasser pour la nuit dans des tentes minuscules. » La « chaleur et l'humidité » eurent un impact dévastateur, et les enfants « souffraient de malnutrition ». Quelle fut la réaction du dalaï-lama ? Aussi courageux que compatissant, il exhorta ses compatriotes à « ne pas flancher. » De plus, il informa « le gouvernement indien, qui s’empressa d’organiser un nouveau camp » (8) où furent déportés 5 000 enfants enlevés à leurs parents. Ainsi, au travail pénible, aux salaires de misère et aux maladies souvent mortelles s’ajoutait encore, pour ces pauvres bougres qui avaient suivi leur dieu-roi déchu, la douleur d’être séparés de leur progéniture. Cela aussi, le dalaï-lama l’avait approuvé personnellement.

Quant au « grand homme », nous l’avons mentionné, il quitta bientôt Mussoorie. Il s’agit pourtant d’une ville indienne que Wikipédia.fr présente en ces mots : « Mussoorie, avec ses collines vertes, sa flore et sa faune variées, est une station d'altitude remarquable. À la vue des étendues enneigées au nord-est, de la scintillante vallée du Doon et des chaînes de Shiwalik au sud, d'aucuns ont pu dire que la ville présentait une atmosphère de conte de fées aux touristes. » (9) Pourtant ce lieu qui semble tout droit sorti d’un conte de fées ne suffisait pas aux modestes besoins du pontife. Le « grand homme » qui selon Josiane Filio ne recherche jamais son bien-être personnel y plia bagage fin avril 1960 pour s’établir à Dharamsala, autre station de montagne très appréciée jadis par les sahibs britanniques. Mais il avait pris soin d’y envoyer d'abord un membre de son entourage, Kundeling, pour « aller reconnaître les lieux ». Quand l’éclaireur du « simple moine » revint avec la bonne nouvelle que « L’eau de Dharamsala est meilleure que le lait de Mussoorie » (10), rien ne s’opposa plus au déménagement de l’hôte privilégié du gouvernement indien dans sa nouvelle station de cure.

Le dalaï-lama à Milan, en 2007 (Source : Wikimedia commons, auteur : Roberto Venturini). - Un modèle « d’humilité » ? Pourtant, ce genre de chaise ne figure pas dans le catalogue d’Ikea…
Le dalaï-lama à Milan, en 2007 (Source : Wikimedia commons, auteur : Roberto Venturini). - Un modèle « d’humilité » ?
Pourtant, ce genre de chaise ne figure pas dans le catalogue d’Ikea…

Encore une religion « de paix et d’amour »

Le dalaï-lama, nous dit Josiane Filio, ne pense toujours qu’au bien de l’humanité, puisque sa religion bouddhiste « est pour le coup, une religion réellement de paix et d’amour ». Réellement ?

Pour juger si l’affirmation est vraie, ne faudrait-il pas ouvrir les yeux sur la réalité justement au lieu de ne s’en tenir qu’au verbe, aux beaux discours, à la bonne parole ou aux bons mots. Que « Sa Sainteté » ne cesse de parler de paix, de respect, de compassion ou de tolérance ne prouve rien. Surtout quand l’histoire du bouddhisme aussi bien que son histoire personnelle prouvent le contraire. (11)

N’oublions pas les faits historiques, récents ou passés ! Tout comme les bouddhistes birmans qui persécutent les Rohingyas, ou le gouvernement bouddhiste du Sri Lanka qui écrasa les indépendantistes tamouls d’une main de fer, les « guerriers de bouddha » tibétains qui combattirent contre la Chine à la fin des années 1950 et jusque dans les années 1970 ne furent pas des modèles de pacifisme et d’amour du prochain. Pierre-Antoine Donnet, un des propagandistes français pro-« tibétains » les plus radicaux, relate la « sauvagerie extrême» de leurs attaques terroristes. (12) L’ancien activiste « Free Tibet » Patrick French cite un Tibétain qui avait participé à une attaque contre l’APL (Armée Populaire de Libération) chinoise en 1958, et les paroles de l’ex-moine peuvent donner au lecteur une petite idée de sa « religion d’amour et de paix » : « En tant que bouddhiste, l’invocation Om mani padme hum me vient aux lèvres dès que je tue le moindre insecte, mais je ne me suis pas senti triste pendant la bataille. Au contraire, j’étais heureux.» Les jeunes soldats qu’il avait contribué à tuer n’étaient que des « Rouges ». Et donc : « Je ne ressentais rien en les voyant morts. Ils n’avaient aucune religion. » (13)

Rappelons encore qu’au cours de la première moitié du 20e siècle, le Japon, grande puissance impérialiste, militariste et… bouddhiste, mit l’Asie à feu et à sang, pendant que ses plus éminents maitres bouddhistes faisaient l’éloge des criminels de guerre et acclamaient l’empereur. Ainsi Nantembō, grand maître Rinzai, expliqua qu’il n’y a « aucune pratique de bodhisattva supérieure à celle de tuer par compassion », et le célèbre D. T. Suzuki se joignit à plusieurs hauts gradés des forces armées impériales pour publier un livre sous le titre L’essence du bushido. Son éditeur y souligna avec fierté que « les écrits » de ce fameux maitre bouddhiste « ont, comme on l’entend, fortement influencé l’esprit militaire de l’Allemagne nazie. » (14)

Mais il y a lieu de penser que ce ne sont pas vraiment « la paix et l’amour » qui ont fait l’attrait du dalaï-lama aux yeux d’une Française qui, dans son article, vitupère contre « un vivre-ensemble illusoire et dangereux ».

Les nationalistes « identitaires » français découvrent une âme sœur

Car Josiane Filio ne cache pas la raison profonde de ses sympathies et de son admiration à l’égard de « l’Océan de la sagesse ». Citons un peu : « ‘L’Europe appartient aux Européens’ ces mots résonnent comme un avertissement à tous ceux qui permettent qu’une invasion sans précédent soit fomentée, depuis longtemps, par ceux-là mêmes qui devraient être les garants de la paix et de la sérénité dans les États qui les ont élus ».

Le slogan que cette prêcheuse de haine apprécie autant vient du dalaï-lama en personne, auquel Madame Filio attribue cet autre mérite : « Sa Sainteté » qui fut « contraint en 1959 de quitter son Tibet natal envahi par la Chine » fait « distinctement aujourd’hui la comparaison entre ce qui est arrivé à son pays et ce qui est en train de se jouer de nos jours dans toute l’Europe. » Les « Chinois » sont au Tibet ce que les immigrés sont à l’Europe ! Le dalaï-lama serait-il en passe de devenir un atout et une aubaine pour l’extrême-droite européenne après l’avoir été si longtemps aux mains de la CIA ? Josiane Filio le pense assurément, en écrivant : « Que d’échos provoquent aujourd’hui chez les patriotes européens, ces paroles qui nous concernent à notre tour. »

Mathieu Ricard, adepte du bouddhisme tibétain (source : Wikimedia commons). Côté identité française, le pastis, le pain baguette et le béret basque semblent avoir fait leur temps. N’importe, pourvu que ce soient le crâne rasé et le costume de moine lamaïste qui les remplacent et non pas le voile musulman…
Mathieu Ricard, adepte du bouddhisme tibétain (source : Wikimedia commons).
Côté identité française, le pastis, le pain baguette et le béret basque semblent avoir fait leur temps.
N’importe, pourvu que ce soient le crâne rasé et le costume de moine lamaïste qui les remplacent et non pas le voile musulman…

En conséquence, celle qui se présente comme « particulièrement fière d'être citoyenne française » pose la question : « l’avenir de l’Europe et peut-être du monde est-il dans le bouddhisme ? En tout état de cause, me concernant, la réponse est oui »… (15)

Notes

1) https://ripostelaique.com/meme-sa-saintete-le-14e-dalai-lama-est-contre-linvasion-africaine-de-leurope.html

2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Valeurs_actuelles

3) Heinrich Harrer, Sept ans d’aventures au Tibet, Traduction de Henry Daussy, Paris, Les Éditions Arthaud, 1997 (cf. l’édition originale : Sieben Jahre in Tibet, Mein Leben am Hofe des Dalai Lama, Berlin, Ullstein Taschenbuch, 2009, p. 104)

4) Midal, Mythes et dieux tibétains, p. 91-93

5) D‘après Midal, Mythes et dieux tibétains, p. 94

6) Patrick French, Tibet, Tibet – Une histoire personnelle d’un pays perdu, Albin Michel, 2005, pp. 132, 133,137

7) ibid.

8) Au loin, p. 226-227

9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mussoorie

10) Au loin, p. 226-227

11) Voir sur tibetdoc.org http://www.tibetdoc.org/index.php/religion/bouddhisme/417-et-si-le-pacifisme-bouddhiste-n-etait-qu-un-leurre. Voir aussi la photo du dalaï-lama en train d’inspecter les troupes de l’ « Établissement no. 22 », l’armée d’exilés tibétains sous commandement indien, dans l’article http://www.tibetdoc.org/index.php/histoire/histoire-en-general/105-critique-de-la-chronologie-detaillee-du-tibet-etablie-par-la-campagne-internationale-en-faveur-du-dalai-lama-3

ou encore l’article http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/427-le-dalai-lama-se-solidarise-avec-l-hindouisme-politique

12) P.-A. Donnet, Tibet mort ou vif, Gallimard, collection Au vif du Sujet, 1990, p. 53

13) French, Tibet, Tibet – Une histoire personnelle d’un Pays perdu, p. 212

14) Cf. notre article http://www.tibetdoc.org/index.php/religion/bouddhisme/417-et-si-le-pacifisme-bouddhiste-n-etait-qu-un-leurre

15) https://ripostelaique.com/meme-sa-saintete-le-14e-dalai-lama-est-contre-linvasion-africaine-de-leurope.html