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Une réaction à l'ouvrage « Clichés tibétains : idées reçues sur le toit du monde » de Françoise Robin de l'INALCO

par Albert Ettinger, le 30 mars 2015

Il y a quelque temps, la tibétologue Françoise Robin, maître de conférences à l’INALCO, a publié un petit livre qui porte le titre « Clichés tibétains : idées reçues sur le toit du monde ». L’auteure a le mérite d’y redresser quelques-unes des idées erronées que le grand public peut avoir sur la réalité et l’histoire tibétaines. Ainsi, elle rappelle au lecteur que les exilés ne constituent que trois pour cent de tous les Tibétains, contre 97% qui vivent en Chine.

 

Elle souligne que les Tibétains, en dépit de leur foi bouddhiste, n’adhèrent nullement par principe à la non-violence, ou que, loin de pratiquer le végétarisme, ils mangent volontiers de la viande. Elle constate que les Tibétains de Chine vivent beaucoup mieux aujourd’hui qu’ils ne l’ont fait dans l‘Ancien Régime, et elle reconnaît que « la nouvelle ère s’est traduite, dès l’arrivée de l’armée populaire de libération dans les années 1950, par une modernisation spectaculaire des infrastructures du Tibet, pour ainsi dire inexistantes », une modernisation qui « très tôt, se veut sociale, avec la construction d’écoles et d’hôpitaux. » (p. 85)

Elle dénonce même la propagande de Dharamsala qui parle d’un « génocide culturel » au Tibet, en soulignant que « la création artistique et intellectuelle (littérature, musique, peinture, sculpture et, depuis peu, cinéma) est plus vivace au Tibet qu’en exil », et qu’on a pu y assister à « l’éclosion de formes culturelles et artistiques à la fois issues de la tradition et inscrites dans le contemporain », tandis que l’exil s’est astreint « à l’idéal officiel de préservation culturelle, qui voit en toute création ‘moderne’ trahison et sinisation. » (pp. 128 et 129)

Malheureusement, Mme Robin s’arrête en plein milieu de sa lancée, et au lieu de pourfendre d’autres clichés, allégations de propagande et fardages du lobby dalaïste, elle les fait siennes. En voici un exemple.

Dans un chapitre de son livre, elle s’applique à réfuter l’affirmation que « Le gouvernement tibétain a entretenu des liens avec l’Allemagne nazie ». Elle s’élève d’abord et surtout contre ce qu’elle appelle « l’idée reçue et fausse de supposés liens entre le dalaï-lama et les nazis », la reléguant dans le domaine de la « théorie du complot » et de la « rumeur infondée ».

Voyons donc cela de plus près. Les reproches faits au gouvernement tibétain de l’époque et au dalaï-lama tournent autour de trois noms surtout : Heinrich Harrer, Ernst Schäfer et Bruno Beger.

L’argumentation de F. Robin au sujet du personnage et du rôle de Heinrich Harrer culmine dans la phrase suivante : « Certes, Harrer était un ancien SS et il côtoya le dalaï-lama et son entourage, mais comment les Tibétains dans les années 1940 auraient-ils pu discerner la mouvance idéologique dont était issu Harrer, alors même qu’à l’époque, ils ignoraient pratiquement tout de l’Europe, y compris le nom des grands pays européens ? »

L’apologie me semble plutôt maladroite en ce qu’elle soulève à son tour plusieurs questions :

  Pourquoi Mme Robin considère-t-elle que Harrer fut un « ancien SS » ? Est-ce qu’il avait entre-temps démissionné de l’ordre de Heinrich Himmler qui – faut-il le rappeler - constituait à la fois le cœur, le fer de lance et l’élite du « Troisième Reich » ainsi que de la « race aryenne » ? Est-ce que Harrer, avec le crépuscule de son « Reich », avait soudain cessé d’être le nazi fanatique qu’atteste tout son parcours depuis le début des années trente ?

  Les responsables et officiels du gouvernement de Lhassa auraient-ils été ignorants (en 1946 !) au point de ne connaître ni l’Allemagne ni le nazisme ? Robin n’affirme-t-elle pas elle-même (p. 89) que déjà le 13e dalaï-lama, mort en 1933, « avait ouvert les yeux sur le monde et avait réalisé la nécessité de moderniser le Tibet », et ne prétend-elle pas sans sourciller (p. 104) que les monastères tibétains « étaient des lieux d’érudition » ?

  Si l’ignorance tibétaine (pendant toute la 2e Guerre Mondiale et au cours de toute la guerre d’agression japonaise en Asie, et spécialement en Chine !?) fut totale, qu’est-ce qui a depuis, dans les années 60, 70, 80, 90 etc., empêché le 14e dalaï-lama de prendre ses distances à l’égard de Harrer ou du moins à l’égard de ses appartenances ou origines idéologiques ainsi que de son passé de militant nazi ? Est-ce que cette « ignorance » des hauts responsables tibétains, aussi abyssale que commode, aurait perduré pendant les presque soixante ans passés en exil, en Inde, mais aussi aux É.-U., en Suisse, en Grande-Bretagne ?

Revenons donc sur le personnage de ce Harrer, éternel ami du 14e et de sa famille. Comme le journaliste autrichien Gerald Lehner l’a prouvé, e. a. sur la base de documents dénichés dans les archives du parti nazi et des SS, Harrer fut un nazi autrichien de la première heure. Dans les milieux alpinistes autrichiens, l’antisémitisme, le pangermanisme et les sympathies pour l’extrême droite étaient de rigueur dès le début des années 1920.

Pas étonnant dès lors que le jeune Heinrich, féru de sport et surtout d’alpinisme, adhère d’abord à un club d’alpinistes antisémite, puis au Nationalsozialistischer Lehrerbund et (en 1933) à la SA autrichienne, alors une organisation terroriste mise hors-la-loi par la république danubienne. Il rejoint ensuite le parti nazi et la SS. Avant de partir, sur initiative personnelle de Himmler, pour une expédition visant l’ascension du Nanga Parbat, cette « montagne liée au destin (Schicksalsberg) du peuple allemand », il s’acquitte d’une autre demande du Reichsführer SS en épousant, vêtu de l’uniforme noir SS, la jeune Lotte Wegener, issue, elle, d’une famille nazie, et dont le beau-frère va devenir Gauleiter et criminel de guerre.

De tout cela, Madame Robin ne parle pas. Elle ne semble même pas connaître l’origine de la discussion sur le passé de Harrer, une discussion soulevée, à l’échelle mondiale, par les recherches de Gerald Lehner et un article subséquent dans le magazine allemand Der Stern, publié à l’occasion du tournage du film de Jean-Jacques Annaud (et repris par les journaux du monde entier), et non pas, comme Françoise Robin veut le faire croire (p.44), par « l’appareil de propagande chinois » de la Beijing Review.

Son professionnalisme et sa curiosité scientifique n’ont malheureusement pas suffi à inciter Mme Robin à creuser davantage et à s’occuper un tant soit peu du Harrer prisonnier des Anglais et du Harrer d’après-guerre. L’évasion du camp d’internement anglais, alors que la guerre touchait à sa fin, et le but déclaré de sa fuite, qui fut de rejoindre les lignes japonaises en Birmanie ou en Chine, auraient pourtant pu intriguer une chercheuse en quête de vérité.

Elle aurait pu déceler dans le bestseller de Harrer (Sept années d’aventures au Tibet, paru en 1955) les traces évidentes de l’idéologie raciste de son auteur. Elle aurait pu s’étonner du souci de Harrer, partagé alors par ses concitoyens les plus incorrigibles (lui-même se voyait comme « Allemand » et non comme Autrichien, tout comme son Führer) d’y disculper le « Troisième Reich » pour ce qui est du déclenchement de la guerre.

De même, la visite de Harrer auprès d’anciens camarades SS qui avaient pris part à l’expédition Schäfer au Tibet, dès son retour tardif (pourquoi donc ?) en Allemagne, aurait pu donner matière à réfléchir à toute chercheuse consciencieuse. La même réflexion vaut pour une constatation que fait Gerald Lehner : Harrer, qui publia plusieurs autres ouvrages, dont une autobiographie, n’a jamais trouvé bon ou nécessaire de s’excuser, d’exprimer des regrets ou un mot de compassion à l’encontre des victimes de la barbarie nazie.

La deuxième personne dont Mme Robin discute les relations avec le Tibet se nomme Ernst Schäfer. Comme dans le cas de Harrer, Mme Robin ne reprend en fait que l’apologie de la tibétologue allemande Isrun Engelhardt, sa seule et unique source. Comme le fait sa consœur allemande, elle s’efforce à blanchir ce dirigeant de l’expédition SS au Tibet.

On sait comment, après 1945, les Allemands se découvraient, dans leur grande majorité, antinazis et démocrates de toujours.

On se débarrassait outre Rhin de son histoire individuelle et de son implication personnelle dans les crimes du nazisme en arguant qu’on n’avait pas su ou pu savoir (décidemment, l’ignorance sert à expliquer beaucoup de choses), qu’on avait été forcé ou trompé sournoisement par un Hitler démoniaque et une petite demi-douzaine de ses acolytes et qu’en fait, le peuple allemand fut la première victime du nazisme. C’est bien dans cette lignée que se situe Isrun Engelhardt, et Mme Robin n’a aucun problème à la suivre quand elle écrit (pp. 42-43) :

« Himmler (1900-1945), chef des SS et architecte du système concentrationnaire et d’extermination nazi, était plus particulièrement adepte des sciences occultes. Il finança plusieurs expéditions ‘scientifiques’ en quête des descendants aryens des Goths. Il proposa de soutenir celle du zoologue Ernst Schäfer (1910-1992), à condition que celui-ci y adjoignît des idéologues du Troisième Reich, dont le docteur Bruno Beger qui fit ensuite gazer des prisonniers à Auschwitz (…) Ernst Schäfer refusa l’aide, mais l’expédition eut malgré tout bien lieu et dut faire quelques concessions aux commanditaires. (…) La mission de Schäfer fut reçue par le cabinet des ministres du Tibet et le régent d’alors. (…)

Rappelons qu’à l’époque le dalaï-lama n’avait que trois ans et n’avait pas encore été intronisé à Lhassa… »

Et voilà, le tour est joué.

Mais de qui se moque-t-on ? Autant laisser (ré-)écrire l’Histoire par des scénaristes d’Hollywood. On aurait donc d’un côté les bons nazis tels que Harrer et Schäfer, et de l’autre les mauvais tels que Bruno Beger ? Pourtant, Schäfer faisait partie des SS les plus proches de Himmler en tant que membre du « Freundeskreis Reichsführer SS » et fut honoré par celui-ci, encore en 1945, par la croix de guerre. Même la Wikipedia française en sait beaucoup plus qu’en dit Françoise Robin, en notant que Schäfer rejoignit « la SS à l’été 1933 selon Peter Levenda, ou en 1934 suivant le conseil du maire de Göttingen selon Isrun Engelhardt », et qu’il y atteignit « les grades de Untersturmführer (sous-lieutenant) en 1936, Obersturmführer (lieutenant) en 1937, Hauptsturmführer (capitaine) en 1938 et Sturmbannführer (commandant) en 1942.

Selon le renseignement militaire américain en Europe, Schäfer œuvra dans le cadre de l’Ahnenerbe, un institut créé par Heinrich Himmler. Selon Isrun Engelhardt, l’expédition ne fut pas subventionnée par l’Ahnenerbe. » (Il s’agit de la « société du patrimoine ancestral », institut de recherches anthropologiques et archéologiques créé par Himmler, dont Schäfer fut un membre éminent.)

Et Wikipedia continue : « Selon sir Basil Gould, le représentant de la Grande-Bretagne au Sikkim en 1938, Ernst Schäfer était ‘avant toutes choses, un nazi dans l’âme‘. De même, le diplomate britannique Hugh Richardson, qui se trouvait à Lhassa en 1939, se souvient de Schäfer comme d’ ‘un nazi jusqu’au bout des ongles’. Isrun Engelhardt remet les déclarations des représentants britanniques dans le contexte précédant la Seconde Guerre mondiale. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Sch%C3%A4fer)

Retenons donc le fait que la chercheuse la plus indulgente envers Schäfer est justement celle à laquelle Mme Robin se réfère exclusivement. Retenons enfin les informations suivantes que Robin omet :

  La « mission » SS entre au Tibet en octobre 1938 et repart en août 1939. Elle passe trois mois à Lhassa et y est accueillie avec tous les égards et honneurs possibles (audiences et banquets à profusion, gardes du corps tibétains, autorisation de participer aux grandes fêtes de fin d’année avec le festival des prières, etc.), alors qu’en principe, le Tibet en général et sa ville sainte en particulier restent fermés à tout visiteur étranger, à l’exception de quelques représentants du British Empire et de la Chine (un fait dont témoigne encore Harrer, plusieurs années plus tard).

  Les SS en question continuent leur « carrière » criminelle après leur retour dans le « Reich ». Madame Robin ne mentionne que celle de Beger. Mais Schäfer et le photographe de la « mission », Krause, sont eux aussi actifs à Auschwitz et participent aux horribles « expériences » du Dr. Rascher et aux « recherches » racistes de Bruno Beger qui y collectionne et « prépare » plus d’une centaine de crânes « asiatiques » - dont il offre quelques-uns à son camarade Schäfer.

  En effet, à l’époque de la « mission SS » à Lhassa, le dalaï-lama n’est qu’un petit garçon et se trouve à plus de mille kilomètres, dans une province de Chine nationaliste. Mme Robin souligne ce fait pour laver l’actuel dalaï-lama de tout soupçon ; c’est sans doute ce qui lui importe le plus. Mais elle passe l’éponge sur tout ce qui lie le régent Reting Rinpoché au futur dalaï-lama et à sa famille : celui-ci est « trouvé » d’après les « visions » et indications du régent, qui l’impose contre un rival. Le père de « l’élu » et ce régent avide, insatiable et aux mœurs dissolues, deviennent bientôt de grands amis. Reting est le Premier Précepteur du 14e. Celui-ci le tient toujours en haute estime, jusqu’à nos jours.

  Il aurait fallu prendre en compte d’autres éléments qui témoignent de la continuité au sein de l’élite de Lhassa. Ainsi, sur une photo montrant les membres de la mission nazie et les ministres du gouvernement de Lhassa réunis sous des fanions à croix gammée et au sigle runique des SS, Schäfer est assis à côté de Tsarong, l’homme fort du Tibet. Je cite encore Wikipedia : « Selon le tibétologue Alexander Berzin, spécialiste du bouddhisme tibétain, Tsarong était partisan d’une alliance du Tibet avec le Japon (…)

En 1938, il devait jouer un rôle dans les rapports avec l’expédition officielle de l’Allemagne, à l’époque l’alliée du Japon. » (http://fr. wikipedia.org/wiki/Tsarong_Dzasa) Tsarong meurt en 1959, emprisonné à la suite du soulèvement contre-révolutionnaire de Lhassa. Sur la même photo, en compagnie des SS, on peut voir Jigmé Taring (Jigmé Sumchen Wangpo Namgyal), un futur ministre du « Gouvernement en exil ».

  Harrer en personne (dans Sept années d’aventures au Tibet) confirme les sympathies allemandes qui persistent au sein de l’élite tibétaine. Ainsi, le frère du ministre Surkhang se révèle être un grand admirateur de Rommel, le Feldmarschall favori d’Hitler.

  Enfin, dans une interview au magazine Playboy (édition allemande, no. 3/1998), le 14e dalaï-lama expliqua ses liens d’amitié avec Harrer par une empathie plus générale pour les « pauvres Allemands » : « Je savais bien sûr que Harrer était un Allemand de souche – à une époque où les Allemands, à cause de la Deuxième Guerre Mondiale, étaient les têtes de turc du monde entier.

Mais nous autres Tibétains, nous avons depuis toujours pris parti pour les opprimés, et nous étions d’avis qu’à la fin des années 1940, les Allemands avaient été suffisamment humiliés par les Alliés. »

De toute façon, Mme Robin prend soin de ne parler ni de la politique extérieure du « Tibet indépendant » pendant la 2e Guerre Mondiale, ni des sympathies du Kashag (le gouvernement de Lhassa) pour le Japon militariste, considéré comme un pays-frère bouddhiste. Melvyn C. Goldstein rapporte dans sa biographie du révolutionnaire khampa Phünwang que le gouvernement de Lhassa mise à l’époque, et jusqu’en 1945 ( !), sur la victoire de « l’Axe ». Officiellement, il poursuit une politique de neutralité, comme l’Espagne de Franco ou le Portugal de Salazar, mais il s’agit en fait d’une neutralité favorable aux agresseurs, puisqu’il refuse le passage de tout ravitaillement allié destiné aux troupes chinoises en lutte contre l’envahisseur nippon.

Mais revenons sur la différence que Mme Robin tente de faire entre Schäfer, le nazi malgré lui, et le méchant Beger, raciste, idéologue nazi et criminel de guerre. Non seulement l’argumentation ne tient pas la route, parce que réfutée par les faits, mais au vu de l’objectif de Mme Robin, qui consiste à laver l’élite tibétaine, et spécialement le 14e dalaï-lama, de toute tache brune, elle est complètement absurde, pour ne pas dire stupide.

Car justement, « Sa Sainteté », pendant les 60 années et plus de sa vie adulte, n’a jamais trouvé nécessaire ou opportun de prendre ses distances envers son ami Bruno Beger, bien au contraire.

Ainsi, en 1986, le criminel nazi publia Mes rencontres avec L’Océan de la Sagesse, un « petit livre écrit avec beaucoup de tendresse » dont il présenta le manuscrit au dalaï-lama en personne. Une photo montrant les deux hommes souriants, la main dans la main, figure dans le livre en question et circule encore sur internet. Suivirent plusieurs rencontres au fil des années 1990, toujours sur invitation du pontife tibétain.

En 1992, l’exposition sur le Tibet de la « Maison de la Nature » à Salzbourg reçut la visite d’un dalaï-lama enthousiaste, en compagnie de son ami Heinrich Harrer. L’exposition en question existe depuis 1943, et ses « dioramas impressionnants » furent réalisés par …Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, ce criminel nazi figura parmi les huit invités du dalaï-lama appelés à confirmer l’« indépendance du Tibet » avant 1951.

La photo prise à cette occasion parut pour la première fois dans le numéro de novembre/décembre 1994 du Tibetan Bulletin avant de demeurer pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du « Gouvernement tibétain en exil ». Simple ignorance, encore et encore ?

De surcroît, Beger put se vanter, dans une interview radiodiffusée (radio autrichienne ORF, 24 août 1997), de « ses bonnes relations avec Norbu, le frère du dalai-lama », et même avec « la famille du 11e dalai-lama qui vit en exil en Suisse ».

Alors, le « cliché tibétain » à dénoncer, Mme Robin, n’aurait-ce pas dû être plutôt celui d’un dalaï-lama blanc comme neige, devenu la cible innocente d’une meute de vilains historiens et journalistes d’extrême gauche ?