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Des nouveaux bus à Lhassa

par Jean-Paul Desimpelaere, le 2 décembre 2010

Lhassa étend son réseau de transport en commun, parce qu’entre-temps, il y a trop de voitures : à peu près 100.000 pour un arrondissement urbain d’un demi million d’habitants, cela représente une voiture pour cinq habitants. C’est trop pour un réseau routier de 50 km dans et autour de la capitale de la R.A.T. À titre de comparaison : en Belgique, il y a à peu près une voiture par habitant, et ça, c’est indéniablement beaucoup trop !

 

Pour les touristes que nous sommes, les minibus qui s’arrêtaient le long des rues et avenues de Lhassa pour chaque piéton faisant un signe, c'était une expérience folklorique... comme nous aimons nous faire traiter les chaos de nos voyages vers des destinations exotiques ! Hé bien, c’est fini. Les autorités de la ville ont décidé de remplacer quinze lignes de minibus par vingt-quatre lignes de bus. Du coup, 580 minibus disparaissent de la circulation et cèdent la place à 341 vrais bus de ligne. Le gouvernement régional se réjouit de l'augmentation de la capacité et du gain de sécurité routière. En effet, les arrêts imprévus des minibus étaient parfois fort risqués pour les piétons. En 2009, l’arrondissement de Lhassa a compté 87 personnes décédées par accidents de la route.

Circulation dans une artère de Lhassa (photo JPDes. 2009)
Circulation dans une artère de Lhassa (photo JPDes. 2009)

La plupart des minibus était des véhicules privés. Ils se font balayer du marché par les nouveaux bus de la ville, mais ce n'est pas sans compensation. Les chauffeurs et les contrôleurs de billets des minibus auront la priorité pour entrer au service des nouveaux bus de ville, à condition qu’ils veuillent bien suivre une formation. À peu près la moitié des employés concernés a opté pour cette solution. L’autre moitié a perçu l'équivalent d'un an de salaire et va se tourner vers le transport de légumes.

A Lhassa, à peu près 80% des voitures sont des véhicules privés. S’il y a maintenant tant de voitures qui circulent à Lhassa, c’est à cause du développement économique avec, pour ces dix dernières années, une augmentation de la production de 10% par an, ce qui est énorme. Une famille moyenne dispose aujourd’hui d’un revenu annuel de 7000 euros. Selon nos critères, ce n’est pas grand-chose, mais à titre de comparais, on achète là-bas des véhicules à partir de deux ou trois mille euros. Cette augmentation du nombre de véhicules pose déjà des problèmes de parking à Lhassa : 30 minutes de queue pour entrer dans un parking. Le parking coûte 20 euro-cents par heure. La municipalité aménage en ce moment 54 parkings, pour un total de 10.000 voitures, qui seront mis en service en 2012.

Note:

source pour cet article: CTIC des 25-26 novembre 2010

un carrefour à Lhassa ( photo JPDes. 2009)
un carrefour à Lhassa ( photo JPDes. 2009)