Il est grand temps de profiter du soleil au Tibet !

par Jean-Paul Desimpelaere, le 2 mai 2010

Lhassa compte en moyenne 285 jours de beau temps par an. C’est beaucoup, et c’est une belle source d’énergie. Jusqu’à il y a peu, le Tibet fonctionnait principalement grâce à des apports hydro-électriques. Une approche ’durable’ mais qui, vu le développement de la R.A.T., commençait à montrer ses limites en termes de capacité.

 

Les capteurs solaires ont fait leur entrée au Tibet. La région en comptait déjà qui produisait 9 mégawatts, mais cela ne représentait que 1% de la production d’électricité. Cette année, 10 mégawatts supplémentaires vont s’ajouter grâce à une nouvelle centrale à énergie solaire située au nord de Lhassa.

Cela devrait faire monter la production en électricité à presque 3% de la totalité produite au Tibet. Le reste est principalement produit grâce à l'énergie hydraulique. Mais environ un Tibétain sur quatre vit encore sans électricité, à cause de l’étendue du territoire (environ trois fois la France) et de la faible densité de population (deux habitants par km²).


La raison principale de ce retard est que la Chine est encore en train d'émerger d'une longue période de sous-développement. Elle dispose désormais de suffisamment de moyens pour relever l’ensemble du territoire tout en ne donnant systématiquement la priorité aux activités les plus lucratives, mais également aux projets de développement durable.


Un de ces projets est l’utilisation de la géothermie pour la production d’électricité. Au Tibet, le résultat atteint déjà les 3%, ce qui peut sembler faible, mais si on ajoute ces 3% à la production par centrales hydrauliques, la R.A.T. peut se vanter d’une production d'électricité quasi à 100% durable, ce qui est une exception dans le monde. Le Tibet n’a pas fini de nous étonner... en espérant qu'il poursuive dans cette voie !