Après Taïwan, le Tibet comme représailles américaines !

par Élisabeth Martens, le 24 août 2022

Dans le contexte international actuel, on pouvait s'y attendre : les États-Unis resserrent l'étau sur la Chine. Cette fois, ils exploitent l'ancien conflit frontalier entre l'Inde et la Chine pour attiser les tensions et déstabiliser la région. La frontière sino-indienne, nommée « Ligne Mc Mahon » depuis 1914 et rebaptisée « Ligne de contrôle effectif » (ou LAC) depuis 1962, laisse de fameux « flous artistiques » quant aux appartenances territoriales des uns et des autres. Du côté Est, l'Arunachal Pradesh, un État indien jouxtant le Bhoutan est en jeu, et du côté Ouest, c'est l'Aksai Chin contrôlé par la Chine qui est en jeu. Vous l'aurez compris, cela se passe à la frontière du Tibet, une des cinq Régions autonomes de la Chine. Or dès qu'il s'agit du Tibet, les émotions font vibrer les tripes, le dalaï-lama n'est pas loin portant ses 87 ans d'âge, accompagné par ses acolytes de l'ICT (International Campaign for Tibet). Bien joué, Mister Biden!... mais votre tactique est quand même un peu 'téléphonée'! 

Nancy Pelosi, les positions sinophobes d'une « grande amie du dalaï-lama »

par Elisabeth Martens, le 10 août 2022

La démocrate Nancy Pelosi, présidente du Congrès américain et troisième personnalité politique du pays est connue pour ses positions extrêmement tranchées concernant la Chine. Elle milite auprès du dalaï-lama et de l'« International Campaign for Tibet » pour l'indépendance du Tibet. Pas étonnant qu'on la retrouve aujourd'hui aux côtés des indépendantistes taïwanais.

Boycott diplomatique des JO d'hiver de Pékin

par Elisabeth Martens, le 4 février

Alors que les JO d'hiver s'ouvrent aujourd’hui dans le Nid d'oiseau au nord de Pékin, plusieurs pays ont annoncé un boycott diplomatique des JO d'hiver de Pékin 2022. Les États-Unis, l'Australie, le Canada et l'Angleterre se sont abstenus d'envoyer des responsables officiels. Ils prétendent dénoncer ainsi des atteintes aux droits de l'Homme en Chine, mais n'est-ce pas plutôt une nouvelle provocation de la part des pays « libres » visant à accélérer la guerre froide ?

Pax Romana et Pax Americana, Pax Sinica et question tibétaine

par André Lacroix, le 16 décembre 2020

En guise de réaction à mes chroniques sur le Tibet, une amie de longue date m’a proposé d’écouter l’émission « Soudain le Talmud ! Pourquoi l’Empire n’admettra jamais le tiqqun » par Ivan Segré (émission du 1er mars 2015 toujours disponible sur le Net ; durée : 19 min 28 s). Il y est question d’une discussion talmudique sur l’attitude de la communauté juive du 2e siècle de notre ère face au pouvoir de l’Empire romain.

Mon amie m’invitait ainsi, je suppose, à une comparaison entre la politique impériale romaine vis-à-vis des juifs et la politique chinoise vis-à-vis de Tibétains. C’est l’occasion pour moi revenir sur un rapprochement entre deux mondes qui me tiennent à cœur, le monde juif et le monde tibétain, plus subtilement, j’espère, que le médiatique et omniscient Alexandre Adler (1).

" Il y a une collusion entre l’institution bouddhiste et les bonzes du néolibéralisme "

par Michel Brouyaux, le 16 novembre 2020

Alors que notre société capitaliste se révèle de plus en plus étouffante, la pleine conscience apparait comme un exutoire qui a le vent en poupe. Dans les émissions radio, les tutos YouTube ou les magazines, la pleine conscience est préconisée pour échapper au stress du quotidien. Dans le nouveau livre paru chez Investig’Action, Elisabeth Martens révèle le côté pile d’un phénomène enjolivé. Biologiste ayant étudié la médecine chinoise, elle ne nie pas les bienfaits de la méditation. Mais elle dénonce l’imposture de cette institution religieuse qui s’est discrètement liée aux pouvoirs et aux élites, comme on peut dénoncer les dérives du christianisme sans remettre en cause le message des Evangiles. (IGA)

Pourquoi l’Inde et la Chine s’affrontent sur le « Toit du monde »

par Albert Ettinger, le 14 octobre 2020

Dans son édition d’octobre 2020, Le Monde diplomatique vient de publier un article sur les récents incidents frontaliers entre l’Inde et la Chine et, plus généralement, sur les relations conflictuelles entre les deux géants asiatiques. Sous le titre « Provocations autour d’une frontière himalayenne jamais stabilisée : Pourquoi la Chine et l’Inde s’affrontent sur le Toit du monde », une certaine Vaiju Naravane entend faire la lumière sur un conflit vieux d’au moins 60 ans. L’article est flanqué d’un encadré intitulé « Des territoires imbriqués », écrit par la même Mme Naravane qui est professeure de journalisme à l’université Ashoka en Inde.

Le gouvernement indien utilise « l’armée des lamas » pour provoquer la Chine

par Albert Ettinger, le 25 septembre 2020

En Inde, l’enterrement d’un soldat tombé dans les récents incidents frontaliers avec l’Armée Populaire de Libération chinoise a été l’occasion d’une nouvelle provocation à l’égard de la Chine. En effet, son cercueil était recouvert de deux drapeaux : le drapeau indien et le drapeau du « gouvernement tibétain en exil ». Le défunt faisait partie de la Special Frontier Force (SFF), la « Légion étrangère indienne »(1) constituée principalement d’expatriés tibétains. Et c’est la première fois depuis des décennies que cette très secrète « armée des lamas » (lama fauj), comme l’ont surnommée les Indiens, a été montrée au grand jour.

Le « monde libre » ré-ouvre sa chasse au communisme

par Élisabeth Martens, le 2 septembre 2020

Le « monde libre », celui des démocraties et des États de droit, celui de la liberté d'expression et de l'égalité citoyenne fourbit ses armes. Cette fois, ce sont les « peuples opprimés » de Chine - Tibétains, Ouïghours, Mongols, Taïwanais - dont il se sert comme de boulets de canon pour bombarder le plus impressionnant bastion communiste d'Asie, le PCC. Depuis trop longtemps déjà, celui-ci semble narguer les défenseurs de nos libertés fondamentales. Mais, somme toute, n'est-ce pas plutôt notre liberté de marché que la Chine menace et qui rend le « monde libre » particulièrement venimeux vis-à-vis de la République populaire de Chine ?

Le Directeur des affaires européennes de l'International Campaign for Tibet, un porte-parole du Congrès américain

par André Lacroix, le 10 juillet 2020

Dans une « Contribution externe » à La Libre Belgique du 6 juillet 2020 (1), Vincent Metten, le Directeur des affaires européennes de l’International Campaign for Tibet, presse l’Union européenne de « s’opposer aux ingérences chinoises dans la succession du Dalaï-lama ».

Cet article ne fait que refléter les prétentions affichées par le Congrès américain, sans trop se soucier de cohérence intellectuelle.

 

Est-ce qu’une Union sacrée antichinoise est en train de voir le jour en Europe ?

par Albert Ettinger, le 19 juin 2020

L'Obs vient de publier le 15 juin 2020 une « tribune » sous le titre « Le gouvernement chinois doit nous laisser accéder au Tibet ». Il s’agit d’un texte « signé par 57 parlementaires de 19 pays de l’Union européenne. » (1)

Dans ce document d’une rare hypocrisie (ou d’une rare bêtise), les signataires « appellent leurs gouvernements à montrer à la Chine que le traitement injuste des citoyens européens, ainsi que l’isolement du peuple tibétain, ne sont pas acceptables ». Ils font ainsi écho aux récentes provocations antichinoises de Washington au sujet du Tibet (2) et, en même temps, répondent aux appels de Trump, Pompeo, Bannon et Stoltenberg de serrer les rangs du camp occidental face à la « menace chinoise ». Ils ne cachent d’ailleurs nullement vouloir suivre l’exemple du « big brother » d’outre-Atlantique : au contraire, ils louent expressément « le Congrès américain » pour avoir « déjà ouvert la voie sur cette question. »

« Les Chinois sont notre malheur ! » (1)

par Albert Ettinger, le 24 avril 2020

Face aux critiques concernant leur gestion de la crise du Covid-19, les dirigeants occidentaux, Trump en tête, ont trouvé le bouc émissaire idéal. Ils n’ont pas tardé à lâcher leurs chiens de garde idéologiques, médiatiques et « scientifiques » pour conspuer la Chine, l’accusant d’être responsable du malheur qui frappe leurs sociétés gangrenées par des décennies de réformes néolibérales et mises en danger par leurs dirigeants incompétents et irresponsables. C’est dans ce contexte que des « parlementaires, universitaires, avocats et responsables politiques » (2) viennent d’affirmer dans une lettre ouverte que le Parti communiste Chinois « met en danger les citoyens chinois et le monde ».(3) Qui sont ces gens ? Peut-on se fier à leur jugement et à leurs paroles ?

Une propagande à l'américaine : les "milliers d'urnes de Wuhan"

par Élisabeth Martens, le 8 avril 2020

En marge des grands médias, un article de Ajit Singh fait l'effet d'une petite bombe... espérons qu'elle ne soit pas à retardement ! Son article a paru sur The Grayzone Project sous le titre "US pushes conspiracy theory on China’s coronavirus death toll to deflect from Trump administration failures". Il a été traduit et publié en français sur le site Enthelekheia : « Des milliers d'urnes » : la dernière théorie du complot des USA sur le bilan des décès de la Chine.

L'article dément formellement que la Chine ait "dissimulé le décès de dizaines de milliers de personnes" atteintes du Covid-19 et avance que cette infox vient d’un "organe de propagande du gouvernement américain" et d’un "membre de longue date d’une secte d’extrême droite anti-Pékin". L'organe de propagande n'est autre que Radio Free Asia (RFA) et la secte anti-Pékin est le Falun Gong.

Un axe Dharamsala-Jérusalem 

par André Lacroix, le 6 avril 2020

Dans son livre bâclé Quand le Tibet s’éveillera (Éd. du Cerf, 2020) (1), Alexandre Adler décrit longuement les tares de la société tibétaine traditionnelle, dont la pire aura sans doute été son alliance effective avec l’Allemagne nazie. Cela n’empêche pas notre journaliste omniscient d’accorder un pardon magnanime à l’ « Océan de Sagesse ». Comment expliquer une telle absolution de la part d’un juif dont presque toute la famille a péri dans les camps nazis ?

Le « Grand Tibet » du dalaï-lama

par Elisabeth Martens, le 15 mars 2019

C.A. Bayly, historien anglais, écrit dans « La naissance du monde moderne » que « les frontières, les passeports, la monnaie nationale, la législation nationale accompagnent la conquête européenne du monde. Les dirigeants politiques locaux devenaient conscients de 'leurs' frontières et de 'leur' peuple dans le sillage des grands conflits internationaux à la fin du 19ème siècle. »1 À cette époque, le Tibet du 13ème dalaï-lama s'est aligné à cette « naissance du monde moderne ». Avec le soutien de ses conseillers britanniques, il a répandu la notion de « frontières historiques du Tibet ». A la fin du 20ème siècle, le 14ème dalaï-lama a estimé qu'au lieu de parler de « Tibet Historique », les termes de «  Grand Tibet » ou de « Tibet Culturel » étaient plus appropriés à notre entendement.