Un célèbre opéra tibétain: "l'épopée du Roi Gésar"

par Vickie Minguet dans "Chine actuelle", janvier 2014

 La grande œuvre "L’épopée du Roi Gésar" a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO aux côtés de l’opéra tibétain.

 

L’opéra tibétain, encore très populaire actuellement, se déroule en plein air sur des places publiques lors de fêtes ou de festival, comme ceux de Linka (ou "du monde heureux"), du Shoton (du "yaourt"), ou de Yushu (courses de chevaux), etc. L’opéra tibétain est un mélange de chants, de danses, de contes, d’acrobaties et de cérémoniels religieux. Il a un impact puissant sur les spectateurs, leur humeur s’en trouve bouleversée, c'est d'ailleurs dans ce but qu'ils s'y rendent.

Après une introduction durant laquelle un chaman ou un bonze nettoie l’espace scénique des "vents malades" et des "influences perverses", le drame est récité par un conteur. Ensuite, c’est au tour des musiciens et des chanteurs de faire danser les acrobates. Chacun d’eux porte un masque haut en couleur, leur danse mime le drame qui a été raconté.

Le répertoire dramatique est tiré d’histoires bouddhistes et de l’Histoire du Tibet. Un drame célèbre dans la tradition tibétaine et mongole, et encore joué régulièrement aujourd’hui est "L’épopée du Roi Gésar", un long poème épique de plus de 300.000 caractères. Le texte est récité, puis chanté et dansé à la manière des anciens mythes... ou du rap moderne. Le spectacle dure parfois des heures, voire plusieurs journées d’affilée, et est interprété par des conteurs-chanteurs-danseurs qui pour la plupart sont des autodidactes passionnés.

 

 
épopée du Roi Gésar

 

 
épopée du Roi Gésar