La Chine dans le collimateur du « soft power » américain - 4e partie : mensonges et faux témoignages

par Albert Ettinger, le 3 avril 2020

Faut-il croire sur parole les allégations des ONG « humanitaires » basées à Washington et les histoires que les services de renseignements US, certains « chercheurs indépendants » et les médias occidentaux nous racontent au sujet de « crimes contre l’humanité » au Xinjiang chinois ? Rien n’est moins sûr. À regarder la récente campagne de près, on reconnait le même schéma et les mêmes procédés qui ont été maintes fois utilisés contre les pays pris dans le collimateur de l’empire US. Ces procédés incluent les faux témoignages, les mensonges, les distorsions, les affabulations, la désinformation, ainsi que la victimisation et le déguisement des pires malfaiteurs en « combattants pour la liberté ». C’est pourquoi ceux qui connaissent un peu l’histoire et les méthodes de la propagande américaine se méfient de tout ce qui provient de ces sources, et ils ont bien raison de le faire.

 

Au Tibet, des « horreurs chinoises » qui ressemblent étrangement aux supplices des enfers lamaïques

À plus forte raison, ce constat vaut pour quelqu’un qui s’est penché sur les tristes exploits de la désinformation occidentale à propos du Tibet.

Rappelons que, aussitôt que le dalaï-lama, exfiltré du Tibet par des combattants khampas formés par la CIA, eut passé la frontière indienne le 30 mars 1959, la machine de propagande occidentale a marché à plein rendement. Le directeur de Time-Life à New Delhi, David S. Connery, confie alors au magazine Atlantic que Kalimpong est submergée de journalistes qui, eux-mêmes harcelés par les appels d’éditeurs hystériques qui leur réclament des descriptions truculentes de monastères en feu, inventent de toutes pièces des histoires qui atterrissent, sans vérification aucune, dans les médias et sont présentées encore de nos jours comme des faits incontestables : le Palais d’été Norbulingka « bombardé » et « rasé », ses « ruines » et ses « cendres » recouvrant des milliers de Tibétains morts lors du bombardement ; le Potala « gravement endommagé » ; les monastères de Drepung et de Sera « réduits en cendres », etc. (1)

Le dalaï-lama en personne renchérit. Il affirme que les Chinois ont massacré 70 000 ou 87 000 Tibétains rien qu’à Lhassa. Et en s’inspirant de pratiques de la « justice » lamaïste d’avant 1950 ou des supplices dans les enfers inventés par les lamas, il décrit les « horreurs » de la répression communiste en ces termes : « Crucifixion, vivisection, éviscération et démembrement furent monnaie courante. On décapitait, brûlait, battait à mort et enterrait vivant. On attachait des malheureux derrière des chevaux qu’on lançait au galop ; on en pendait la tête en bas ; on en jetait dans l’eau glacée, pieds et poings liés. Et pour les empêcher de crier ‘Vive le dalaï-lama !’ en marchant au supplice, on leur arrachait la langue avec des crochets de boucherie. » (2)

La réalité a été bien différente. La révolte armée à Lhassa a été réprimée, bien sûr, mais avec une relative modération et avec retenue, d’après ce qu’indiquent les historiens sérieux. Environ 10 000 Tibétains ont été arrêtés, mais la majorité a été relâchée après huit mois. Selon l’historien Tsering Shakya, un Tibétain en exil, il s’agit surtout d’aristocrates de haut rang ayant participé au soulèvement, de la quasi-totalité des soldats de l’ancienne armée tibétaine et de nombreux moines. Ils ont dû effectuer des travaux forcés sous des conditions certes dures, et Tsering Shakya, pense qu’il y a eu « beaucoup » de morts, sans toutefois vouloir ou pouvoir donner des chiffres. Mais nulle part il ne mentionne le genre de sévices énumérés par le dalaï-lama. Au contraire, il reconnaît que même dans ces camps de travail, « la tactique chinoise consistait à réformer la pensée plutôt que de répandre purement et simplement la terreur. » (3)

Qu’est-ce qu’on n’a pas pu lire ou voir affirmé dans nos médias depuis ce temps-là ! Depuis 1979, quand le « gouvernement en exil » a publié pour la première fois le chiffre faramineux d’1,2 millions de « victimes tibétaines » pour étayer son accusation de « génocide », on ne cesse de nous rebattre les oreilles avec des chiffres plus fantaisistes et plus ridicules les uns que les autres. Rien que leur incroyable précision aurait dû mettre la puce à l’oreille de tout journaliste un tant soit peu sérieux. (4) Entretemps, ces chiffres ont été réfutés complètement par le chercheur Barry Sautman aussi bien que par l’activiste « pro-tibétain » Patrick French.

 

 

Mais, tout comme la publicité commerciale, la propagande occidentale ne vise pas la raison, mais les émotions des gens. Quoi de plus efficace dès lors que de présenter, au lieu de chiffres abstraits et d’analyses sérieuses, des histoires macabres inventées de toutes pièces ou, mieux encore, une « victime » en chair et en os, de préférence sympathique, jeune, féminine, dont les larmes et les sanglots vont immanquablement émouvoir le spectateur.

 

L’« argumentum ad misericordiam » : Des (faux) témoignages bouleversants

Le 14 octobre 1990, une jeune femme, présentée comme une infirmière, « témoigne, les larmes aux yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. » Elle raconte avoir été le témoin oculaire d’atrocités à peine imaginables. Son témoignage est retransmis aussitôt par les télévisions du monde occidental et fait la une de la presse mondiale dite « sérieuse ».

Wikipédia relate l’évènement, en commençant par les paroles de la jeune femme : « ‘Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m'appelle Nayirah et je reviens du Koweït. Ma mère et moi étions au Koweït le 2 août pour passer de paisibles vacances. Ma sœur aînée avait accouché le 29 juillet et nous voulions passer quelque temps au Koweït auprès d'elle. […] Pendant que j'étais là, j'ai vu les soldats irakiens entrer dans l'hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J'étais horrifiée. Je ne pouvais rien faire et je pensais à mon neveu qui était né prématuré et aurait pu mourir ce jour-là lui aussi. […] Les Irakiens ont tout détruit au Koweït. Ils ont vidé les supermarchés de nourriture, les pharmacies de médicaments, les usines de matériel médical, ils ont cambriolé les maisons et torturé des voisins et des amis. J'ai vu un de mes amis après qu'il a été torturé par les Irakiens. Il a 22 ans mais on aurait dit un vieillard. Les Irakiens lui avaient plongé la tête dans un bassin, jusqu'à ce qu'il soit presque noyé. Ils lui ont arraché les ongles. Ils lui ont fait subir des chocs électriques sur les parties sensibles de son corps. Il a beaucoup de chance d'avoir survécu. ’ » Et Wikipédia de poursuivre en levant le voile sur les coulisses de la mise en scène :

« Ce témoignage, avec d'autres comme ceux conçus par l'agence de communication Rendon Group (en) chargée de superviser la communication de la CIA et du Pentagone, a beaucoup ému l'opinion publique internationale et a contribué à ce qu'elle soutienne l'action des puissances occidentales contre les armées de Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe.

En fait, ce témoignage était entièrement faux. La jeune fille, coachée selon certaines sources par Michael Deaver, ancien conseiller en communication de Ronald Reagan, s'appelait Nayirah al-Sabah, et était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington Saud bin Nasir Al-Sabah. L'association Citizens for a Free Kuwait (en), organisée par le gouvernement du Koweït exilé avait commandé cette campagne à la compagnie de relations publiques Hill & Knowlton (en) (pour la somme de 10 millions de dollars).

La machination a fonctionné grâce à l'intervention de Lauri Fitz-Pegado, qui a convaincu les députés que l'identité n'était pas révélée pour protéger la famille de la jeune femme. Lauri Fitz-Pegado avait auparavant travaillé pour le gouvernement, dans l'Agence de l'Information.

Par ailleurs, le gouvernement américain aurait payé 14 millions de dollars à cette compagnie pour l'avoir aidé à médiatiser la guerre du Golfe sous un jour favorable à l'intervention occidentale. » (5)

Faut-il rappeler encore que les guerres d’Iraq successives, menées sur la base de fausses allégations par des « coalition of the willing » sous commandement US, ont laissé ce pays, jadis parmi les plus modernes, les plus cultivés et les plus puissants du monde arabe, ce berceau de la civilisation humaine, exsangue et en ruines, avec comme résultat une situation des droits de l’homme infiniment plus grave que sous la dictature de Saddam Hussein.

 

Déjà-vu : le « témoignage de l’Ouïghoure Mihrigul Tursun

Changement d’époque et de personnage, mais le lieu reste le même, et probablement aussi la méthode. Un article écrit par une certaine Elizabeth M. Lynch et publié le 21 octobre 2019 dans le très respectable Washington Post, commence par relater un témoignage qui ne peut que susciter de fortes émotions chez les uns, … et un sentiment de déjà-vu chez les autres :

« Assise dans une salle d'audience du Congrès, dans un hijab gris à carreaux, ses cheveux blond foncé qui ressortent, Mihrigul Tursun se met à pleurer. Elle est là pour faire connaître le sort de ses compatriotes Ouïghours du Xinjiang. Son traducteur lit à haute voix la déclaration préparée par Tursun au sujet de ses trois détentions successives par le gouvernement chinois dans les camps d'internement du Xinjiang. Alors que la traductrice raconte la première détention de Tursun - à sa libération, elle a appris qu'un de ses triplés de quatre mois était mort - Tursun lutte pour retenir ses larmes. Mais quand la traductrice raconte la torture - peu de nourriture, une chaise de tigre, un traitement par électrochocs et un liquide qui a arrêté son cycle menstruel et a probablement entraîné sa stérilisation, ce qui a été confirmé par des médecins américains - Tursun ne peut plus se retenir. Elle commence à sangloter. » (6)

Le « témoignage est aussitôt, sans autre formalité (des journalistes sérieux auraient vérifié l’identité de ce « témoin » et son histoire), diffusé dans le monde entier, ou presque, par les médias « de référence » américains comme le Washington Post et CNN.

Mihrigul Tursun témoigne au National Press Club à Washington (Source : Wikimedia Commons, photo de D. A. Peterson)
Mihrigul Tursun témoigne au National Press Club à Washington
(Source : Wikimedia Commons, photo de D. A. Peterson)

 

Des « témoins » commandités pour des « témoignages » fabriqués ?

Dans le cas de Mihrigul Tursun, la chaîne de télé chinoise CGTN a répondu aux allégations de Mme Mihrigul par un reportage dont voici la version en français : https://www.youtube.com/watch?v=3sE9y0St_cQ

Le ministère chinois des Affaires étrangères, citant les allégations de Mihrigul Tursun selon lesquelles son fils était mort en 2015 lorsqu'elle avait été placée en détention par les autorités chinoises à Urumqi et selon lesquelles elle avait vécu dans « une cellule surpeuplée avec plus de 50 autres femmes » et vu « neuf des détenues mourir en raison des conditions extrêmes », a déclaré que les États-Unis utilisent des sources fabriquées pour calomnier la Chine.

Selon les informations données par le Ministère des affaires étrangères chinois, Mme Mihrigul, originaire du district de Qiemo de la préfecture autonome mongole de Bayingolin au Xinjiang, à mille kilomètres d’Urumqi, a épousé un Iranien en août 2010 et un Égyptien en janvier 2012. En avril 2015, elle a donné naissance à des triplés, deux garçons et une fille, en Égypte.

Toujours selon les autorités chinoises, Mme Mihrigul avait effectué 11 voyages entre la Chine et d'autres pays, dont les Émirats arabes unis, la Thaïlande et la Turquie, entre 2010 et 2017. Elle a été placée le 21 avril 2017 en détention par le bureau de la sécurité publique de Qiemo pour suspicion d'incitation à la haine et à la discrimination ethnique. Parce qu’elle souffrait d'une maladie infectieuse, la police « a mis fin aux mesures de précaution à son encontre le 10 mai 2017, pour considérations humanitaires. » À l’exception de cette «période de détention pénale de 20 jours, Mme Mihrigul a été complètement libre en Chine », a souligné Mme Hua, la porte-parole du Ministère. « En un mot, Mme Mihrigul n'a jamais été détenue ou emprisonnée par la police d'Urumqi », a-t-elle poursuivi.

Selon les autorités, le bureau de la sécurité publique de Qiemo a été informé en mars 2018 que Mme Mihrigul avait obtenu la nationalité égyptienne. Après réception de la demande de Mme Mihrigul d'invalider sa nationalité chinoise, son certificat de résidence permanente a été radié, tout comme ceux de deux de ses enfants. Le dernier des triplés, qui, selon les accusations de Mme Mihrigul, a été transporté à l'hôpital où il est mort, n'a jamais été inscrit pour résidence permanente en Chine. Il était sous la charge d'un cousin de son père après avoir été amené en Turquie par Mme Mihrigul.

« Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé après cela. Je pense que c'est elle qui connaît le plus clairement la réalité », a indiqué Mme Hua.

Souffrant de pneumonie et d'hydrocéphalie, l'autre garçon a été envoyé à l'Hôpital des enfants d'Urumqi par Mme Mihrigul et ses proches à trois reprises en janvier, en mai et en novembre 2016, indiquent les autorités chinoises.

Mme Hua a demandé aux médias occidentaux de cesser de citer de fausses sources, voire des sources fabriquées, et a exprimé l'espoir qu'ils « respecteraient strictement l'éthique professionnelle du journalisme ». (7)

 

L’infox, une méthode de prédilection de la propagande occidentale

Qui croire ? Un grand nombre d’accusations concernant des cas précis de violations des droits humains ont été portées contre la Chine par des Ouïghours vivant à l’étranger, en Turquie surtout et aux États-Unis. Les médias chinois ont commencé à répondre à ces accusations cas par cas, mais il est évident qu’il est plus facile de porter des accusations, surtout gratuites, que de les vérifier afin de les réfuter preuves à l’appui. Voici des reportages de la CGTN chinoise concernant quelques-uns de ces cas :

https://www.youtube.com/watch?v=OH6TpV5BmXs&feature=share&fbclid=IwAR3MBGqB5JEvP2ZmuIgrzOYBBgb0P4WnNQ9nuaItHscBRmhm_xg6K8ruBjw

https://www.youtube.com/watch?v=zjy_4xP5lpU&feature=share&fbclid=IwAR2pYCstCiRN4K1R5T1X9nG9ErIUzGMKA35KyUkj7FrjyEICCxHcdDBuKWo

https://www.youtube.com/watch?v=rH4gdxWEFI4

Du moins, ce qu’on peut dire avec certitude, c’est que les États-Unis et les médias occidentaux ont utilisé par le passé, et de façon récurrente, des infox pour atteindre des buts politiques inavoués.

 

Le 5 février 2003, à l'ONU, Colin Powell montre un modèle de flacon d'anthrax en assurant que l'Irak est susceptible de posséder des ADM. (Source : Wikimedia Commons)
Le 5 février 2003, à l'ONU, Colin Powell montre un modèle de flacon d'anthrax en assurant que l'Irak est susceptible de posséder des ADM.
(Source : Wikimedia Commons)

 

Souvenons-nous (ou si vous êtes trop jeune, renseignez-vous sur internet, à propos), par exemple, des « incidents » du golfe de Tonkin (8) qui ont servi de prétexte au gouvernement US pour bombarder le Vietnam ; des « charniers » de Timisoara (9) qui ont contribué largement à la chute et à l’exécution de Ceausescu et de son épouse ; du « plan Potkova », ce document censé prouver que les Serbes avaient programmé « l’épuration ethnique » du Kosovo (10) et qui a servi à légitimer l’agression de l’OTAN contre la Serbie ; du « Secretary of State » Colin Powell « prouvant » à la tribune de l’ONU que l’Iraq produisait toujours des armes chimiques de « destruction massive » (11) ; du Viagra prétendument distribué aux soldats de Kadhafi (12) pour faciliter des « viols de masse » inventés de toute pièce, et j’en passe.

Comme on le voit, l’insidieux appareil de propagande des États-Unis est aussi global, aussi puissant et aussi dangereux que leur appareil d’espionnage, leurs réseaux d’influence et leurs forces armées.

 

Notes :

1) http://www.chushigangdrug.ch et, par exemple, A. Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet, p. 137-138, p. 144 qui, se basant sur le témoignage de Britanniques qui ont visité Lhassa en 1962 et d’un Tibétain parti en exil en 1969, soutient que le Norbulingka est demeuré intact lors des événements de 1959.

2) Dalaï-lama, Au loin la liberté, p. 212, p. 180-181. - Ces « exactions chinoises » sont des fantasmes qui s’expliquent aussi par la conception de la guerre qu’avaient les Tibétains sous l’ancien régime et par les pratiques traditionnelles de l’armée lamaïste. En ce qui concerne celles-ci, l’historien Laurent Deshayes relate, par exemple, que les soldats du 13e dalaï-lama, après une victoire près de Qamdo, « noient les prisonniers par groupes de plusieurs dizaines d’hommes et ceux qui parviennent à Lhassa vivent un calvaire ». Alexandra David-Néel explique quant à elle que la conception tibétaine de la conduite d’un vainqueur était demeurée « au degré le plus barbare ». (Deshayes, Histoire du Tibet, p. 278 et David-Néel, Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle, Grand Tibet et vaste Chine, p. 970)

3) Tsering Shakya, The Dragon in the Land of Snows, p. 245, et Grunfeld, op. cit., p. 138

4) Ainsi, le « gouvernement en exil » du dalaï-lama a indiqué qu’il y avait eu exactement 1 207 387 Tibétains victimes de la politique chinoise entre 1949 et 1979; 156 758 auraient été exécutés, 432 067 seraient tombés au combat, 413 151 seraient morts de faim, 174 138 auraient péri dans les camps et les prisons, 92 931 auraient succombé à la torture et 9 002 se seraient suicidés.

5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_couveuses_au_Kowe%C3%AFt et https://www.les-crises.fr/1990-couveuses-koweitiennes/ - Des informations très détaillées sur la campagne de propagande en faveur de cette guerre se trouvent en anglais sur http://www.ascertainthetruth.com/att/index.php/911-a-false-flag-operations/68-911-a-false-flag-operations/1633-how-pr-sold-the-war-in-the-persian-gulf

6) https://www.washingtonpost.com/opinions/2019/10/21/chinas-attacks-uighur-women-are-crimes-against-humanity/, repris par le site officiel du NED : https://www.demdigest.org/demolishing-faith-china-sharpens-hacking-to-hound-minorities-home-and-abroad/

7) http://french.china.org.cn/china/txt/2019-01/22/content_74398040.htm

8) Les « ‘incidents’ du Tonkin ont été délibérément manipulés de façon à fournir un prétexte à l'entrée en guerre des États-Unis » contre le Vietnam. https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-incidents-du-tonkin-du-2-et-4-119972

9) « Il y a vingt ans, le faux charnier de Timisoara », article du 21 décembre 2009 sur https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-12-21-Timisoara

10) Serge Halimi, « Le plus gros bobard de la fin du XXe siècle », https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/HALIMI/59723

11) Colin Powell, le Secrétaire d’État (c.-à-d. le Ministre des Affaires étrangères) américain et le membre du gouvernement Bush fils le plus digne de foi, a déclaré solennellement devant l’ONU, au sujet de l’existence d’ « armes de destruction massive » en Iraq : « Chaque déclaration que je fais aujourd'hui est étayée par des sources, des sources solides. Ce ne sont pas des affirmations. Ce que nous vous donnons, ce sont des faits et des conclusions basés sur des renseignements solides. » (“Every statement I make today is backed up by sources, solid sources,” he said. “These are not assertions. What we’re giving you are facts and conclusions based on solid intelligence.”)

12) « Il apparaît […] clairement que ces ‘viols de masse’ et ces ‘distributions de Viagra’ constituent une manipulation de plus dans la guerre de propagande menée par le CNT [le ‘Conseil national de transition’, visage politique de l’insurrection]. Tout comme cette graisse à fusil distribuée par Kadhafi à ses hommes, pour ‘faciliter’ leurs ébats : une rumeur sans le moindre fondement, pourtant reprise par Bernard-Henri Lévy dans son livre ! » https://www.atlantico.fr/decryptage/722905/intervention-en-libye--oui-les-medias-occidentaux-ont-trompe-l-opinion-samuel-laurent