Le Tibet vu et revu par GEO, 4e partie : douteuse polarisation sur le Troisième Pôle

par André Lacroix, le 28 novembre 2017

Au Tibet, « les températures augmentent de 0,4° C par décennie », peut-on lire dans le premier sous-titre en gros caractères rouges de l’article de Pierre Haski, pp. 61 à 66 du n° 464 d’octobre 2017 du magazine GEO. Il s’agit là d’un constat malheureusement incontestable. Ce qui, en revanche, est malheureusement contestable, c’est la suspicion, pour ne pas dire la condamnation, par l’auteur de la politique mise en œuvre par la Chine pour freiner cet emballement fatal.

 

désertification du Haut plateau (photo de « thethirdpole.net »)
désertification du Haut plateau (photo de « thethirdpole.net »)

 

Du salut au soupçon

Pierre Haski commence par présenter la décision de Pékin : « L’idée de créer un parc naturel est particulièrement ambitieuse, puisque celui-ci couvrirait 2,5 millions de kilomètres carrés, soit près de trois fois plus que l’actuel plus grand parc naturel au monde, situé au Groenland (…) » La volonté de Pékin, c’est donc bien d’étendre les réserves naturelles déjà existantes ꟷ en RAT et dans les régions limitrophes (voir article précédent) ꟷ de telle manière qu’elles se touchent et en arrivent à transformer la totalité du Troisième Pôle en sanctuaire écologique.

Au lieu de saluer comme il se doit cette initiative riche de promesses pour toute la région et même pour la planète entière, Pierre Haski préfère s’appesantir sur ce qu’il appelle « l’ambiguïté de la politique de Pékin au Tibet ». À propos des experts qui travaillent sur ce projet, il écrit que « leur mission a les apparences de la bonne cause. »  Sur sa lancée, il poursuit : « dès qu’il s’agit de Pékin et du Tibet, le soupçon est de mise ».

Et plutôt que de faire preuve d’esprit critique et de démasquer les préjugés qui alimentent ce soupçon, notre journaliste préfère les ressasser en relayant les vieux clichés antichinois. C’est regrettable.

 

Trois contre-vérités en une seule phrase

Page 61, on peut lire : « Depuis l’annexion de l’ancien royaume, la majeure partie des 7,8 millions de personnes de la minorité ethnique tibétaine, dont la moitié vit en dehors de la RAT, en particulier dans les provinces du Qinghai et du Sichuan, subissent ce qu’ils considèrent comme une colonisation. » Trois contre-vérités en une seule phrase.

Primo, l’ « ancien royaume » n’était autre qu’une province traditionnelle de la Chine, ayant échappé pour une brève période (de 1911 à 1950) à son contrôle. Plutôt que d’annexion, il faudrait donc parler de récupération par la RPC (République populaire de Chine) de sa province tibétaine. Pierre Haski semble tout ignorer de l’historiographie moderne, spécialement anglo-saxonne et s’en tenir à l’ « histoire sainte » professée à Dharamsala.

Secundo, où va-t-il chercher ce chiffre de « 7,8 millions de personnes de la minorité ethnique tibétaine » ? Dans l’article de Jean-Christophe Servant (voir « Les deux visages de Lhassa », GEO, p. 42), on peut lire qu’il y a en RAT « 3,2 millions d’habitants selon le dernier recensement chinois de 2015 ». S’il est vrai, comme le note Pierre Haski, que la moitié des Tibétains « vit en dehors de la RAT », leur population totale, si je compte bien, doit atteindre 6,4 millions (soit deux fois 3,2 millions). Où Haski va-t-il chercher ces 1 400 000 supplémentaires ? Engloberait-il dans cette somme les autres minorités ethniques (Hui, Qiang, Yi, Lisu, Naxi, Tu, Nu, Salar, Mandchous, Mongols) qui ne sont pas tibétaines ? C’est du n’importe quoi : que ne dirait-on pas, par exemple, si un journaliste chinois estimait le nombre de Flamands en Belgique à 7,7 millions ꟷ alors qu’ils sont en réalité 6,5 millions ꟷ, en y ajoutant fautivement les 1 200 000 de la population cosmopolite de la Région bruxelloise ?

Tertio, qu’est-ce qui autorise Pierre Haski à écrire que la majorité des Tibétains « subissent ce qu’ils considèrent comme une colonisation » ? Cette affirmation ne repose sur aucune base sérieuse et mérite une critique circonstanciée.

 

« Colonisation » et « soi-disant autonomie » : du vent !

Sans doute existe-t-il, au Tibet comme ailleurs dans le monde (songeons, par exemple, au Brexit, à la Corse, à la Catalogne), des individus et des groupes qui, ne se sentant pas suffisamment reconnus au sein d’un vaste ensemble, imaginent que leur sort serait meilleur s’ils devenaient indépendants. De là à laisser croire que les fantasmes séparatistes seraient partagés par une majorité de Tibétains, il y a une marge que ne se permettent pas de franchir les observateurs bien informés, comme, par exemple, Serge Kœnig. Imaginant ce que donnerait un référendum sur l’indépendance du Tibet, cet homme de terrain écrit : « Eh bien je ne parierais pas sur les résultats d’une telle consultation, malgré la fierté affirmée des Tibétains (…) » (in J’entends battre le cœur de la Chine, p. 181), C’est que la plupart des Tibétains, voyant leur niveau de vie s’élever progressivement, savent bien ce qu’ils ont à gagner à rester membres d’un grand pays stable, puissant et qui va de l’avant.

Cette constatation n’empêche pourtant pas certaine presse occidentale de se complaire à assimiler le développement du Tibet à de la « colonisation », comme d’autres (ou les mêmes) se plaignent d’être « pris en otages » à propos d’une simple grève des transports en commun, ou comme d’autres encore (ou les mêmes) crient à l’« invasion de migrants » alors qu’il s’agit d’une crise de l’accueil des réfugiés. Ces effractions sémantiques sont inacceptables et doivent être combattues.

Rien qu’aux points de vue juridique et historique, il est inepte de parler de colonisation à propos du Tibet, étant donné que la colonisation suppose l’invasion d’une terre étrangère (on ne peut pas se coloniser soi-même) et que le Tibet est une province chinoise, qui faisait déjà partie de l’Empire du Milieu bien avant que le Poitou, le Dauphiné ou la Bretagne ne soient intégrés au Royaume de France. Qui oserait accuser l’État français de coloniser aujourd’hui ces territoires ?

Si maintenant on envisage la question d’un point de vue humain, il suffit de se rappeler les horreurs auxquelles les puissances occidentales se sont livrées dans leurs colonies et les comparer au développement spectaculaire du Tibet depuis les années cinquante, et singulièrement depuis les années quatre-vingt, pour comprendre que la réduction de la problématique tibétaine à du colonialisme est proprement répugnante.

L’Université du Tibet à Lhassa
L’Université du Tibet à Lhassa

 

Percevant peut-être – c’est à espérer ꟷ que, tout bien considéré, l’accusation de colonisation ne s’applique pas vraiment à la réalité tibétaine, Haski se rabat sur un autre grief moins lourd, en répétant, comme d’autres avant lui, que la RAT ne serait qu’ « une région soi-disant autonome, mais en réalité sous contrôle ». Se permettrait-il d’écrire que la Communauté autonome d’Andalousie ou de la Région autonome de Sardaigne ne sont que soi-disant autonomes ? Il est vrai que, s’agissant du Tibet, on peut se permettre en Occident toutes les suffisances et les contre-vérités ; c’est plutôt risible quand on sait que l’autonomie de la RAT vis-à-vis de Pékin est nettement plus grande que celle de l’Andalousie vis-à-vis de Madrid et de la Sardaigne vis-à-vis de Rome.

En effet, si l’on excepte, bien entendu, la politique étrangère, la monnaie et la sécurité, le Tibet central, jouit d’une réelle autonomie, en vertu de laquelle la législation nationale peut être adaptée par le gouvernement régional aux réalités locales. Le lecteur désireux d’en savoir davantage sur la question trouvera, à la page 137 de l’ouvrage coécrit par Jean-Paul Desimpelaere et Élisabeth Martens, Tibet : au-delà de l’illusion (éd. Aden, 2009), quelques exemples des particularités économiques, sociales, culturelles, familiales, qui touchent directement le quotidien des habitants de la RAT ꟷ sans oublier la tolérance du pouvoir central vis-à-vis de coutumes ancestrales comme la polyandrie ou les funérailles célestes.

Quand, par ailleurs, on examine la formule de Pierre Haski : « soi-disant autonome, mais en réalité sous contrôle », on s’aperçoit qu’elle n’est rien d’autre qu’un paralogisme. Par définition, en effet, une autonomie politique suppose un certain contrôle ; sinon on doit parler d’indépendance. Est-ce que le Texas, la Californie et l’Arkansas, qui jouissent d’une réelle autonomie, échapperaient pour autant au contrôle de Washington ? Et même des États qui se disent indépendants comme ceux qui constituent l’Union européenne sont, dans de nombreuses matières, sous le contrôle de Bruxelles ; c’est d’ailleurs ce qui a provoqué le Brexit... Quand, en matière d’analyse politique, on oppose, comme s’ils étaient antinomiques, les termes « autonomie » et « contrôle », on commet une erreur de logique, une sorte d’oxymore inversé…

 

Ignorance, procès d’intention et affabulation

Dans son zèle à jeter le discrédit sur la Chine, Pierre Haski essaie de redonner vie à un vieux cheval de bataille, sorti il y a plus de dix ans de l’écurie états-unienne HRW (Human Rights Watch) ; en mai 2007, cette organisation US, congénitalement anticommuniste, avait publié un rapport accusant la Chine de pratiquer une sédentarisation forcée des populations tibétaines. Haski en rajoute une couche : « Depuis le début des années 2000, écrit-il, (…) la Chine aurait ainsi fixé deux millions d’entre eux dans des ‘nouveaux villages socialistes’ et des lotissements bâtis sur le plateau tibétain (…) »

Transhumance n’est pas nomadisme, (Photo Jean-Paul Desimpelaere, 2005)
Transhumance n’est pas nomadisme, (Photo Jean-Paul Desimpelaere, 2005)

On ne sait s’il faut rire ou pleurer d’une telle affirmation. Parler, comme il le fait, de « nomades fixés au nom de l’environnement », c’est étaler sa méconnaissance de la situation, en confondant nomadisme et transhumance. Le nomadisme sur le Haut Plateau ne concerne qu’une toute petite minorité d’éleveurs (40.000 environ). Ce que la plupart d’entre eux pratiquent, c’est la transhumance.  Il s’agit là d’une très vieille coutume : si l’on en croit Tom Grunfeld, les nomades sous l’Ancien Régime ne représentaient déjà que 20% de la population tibétaine (The Making of Modern Tibet, p. 13). Aujourd’hui, comme hier, à la belle saison, beaucoup d’éleveurs partent en groupes de familles entières pour vivre sous tente à des altitudes très élevées, en n’oubliant pas d’emporter leurs … téléphones portables alimentés par de petits panneaux photovoltaïques (j’en ai vu)… À la fin de l’été, ils regagnent leur village.

Les pâturages ont longtemps suffi aux besoins de la population, parce que, « au bon vieux temps » d’avant la RPC, la mortalité infantile était telle qu’elle réduisait considérablement le nombre de bouches à nourrir, et aussi parce qu’y était inconnu l’actuel dérèglement climatique qui assèche les sols et appauvrit les herbages. Pour faire face aux nouveaux défis, il n’y avait pas trente-six solutions : il fallait réduire le cheptel et encourager de nouvelles activités économiques par une diversification de l’agriculture et le développement de l’artisanat, du commerce et des services, ce qui a nécessairement entraîné un certain regroupement des habitants dans des bourgades relativement peuplées.

Prétendre, comme Pierre Haski, qu’ « on cherche surtout à les contrôler et à les ficher », relève du procès d’intention. Avancer le chiffre de deux millions de Tibétains sédentarisés relève de l’affabulation.

L’élection récente (27 juin 2017) de Pierre Haski à la présidence de « Reporters sans frontières » ne semble pas de nature à restaurer la fiabilité de cette association, longtemps influencée par l’idéologie de celui qui fut de 1985 à 2008 son secrétaire général, un certain Robert Ménard, devenu en 2014 maire de Béziers avec le soutien du Front national. N’est-on pas en droit d’attendre un peu plus de professionnalisme de la part du nouveau président de « Reporters sans frontières » ?

 

Un enjeu planétaire qui mérite plus que du scepticisme

Le passage d’un mode de vie archaïque aux réalités de la modernisation, au Tibet comme dans bien d’autres contrées du monde, n’a pas toujours été un long fleuve tranquille ; les plus anciens ont encore en mémoire les expériences malheureuses des fermes collectives (fermées en 1978 après l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping). Le projet de transformer le Haut Plateau tout entier en gigantesque parc naturel va encore demander à la population tibétaine un réel effort d’adaptation. Ce que Pierre Haski, avec ses préjugés antichinois, résume en ces termes : « Après avoir subi le développement ‘à la chinoise’, les Tibétains s’inquiètent : seront-ils les victimes de la politique écologique de Pékin ? » 

Remarquons d’abord que le développement « à la chinoise » qu’ont « subi » les Tibétains a quand même permis, entre autres, d’abolir le servage, de doubler l’espérance de vie (de 35 à >70 ans), de réduire de deux tiers au moins l’analphabétisme (de >90% à 30%). De nombreuses contrées dans le monde et des centaines de millions d’hommes pleureraient pour « subir » un tel développement.

Demandons-nous ensuite pourquoi Haski parle de « victimes » et non d’artisans de la politique écologique de Pékin. Cette politique nouvelle, mise en œuvre sur l’ensemble du territoire chinois, commence quand même à être saluée comme il se doit, même par ceux qui sont habitués à critiquer la Chine. Ainsi, par exemple, Éric Meyer (l’homonyme du rédacteur en chef de GEO), finit par reconnaître, dans Le Soir du 17 novembre, que « le Conseil d’État s’est mis à subventionner partout la création de fermes éoliennes et solaires, tout en offrant un prix garanti à l’électricité produite. De la sorte, en 2016, le pays était devenu le premier parc mondial d’énergies renouvelables. »

Face à la gravité de la menace écologique qui pèse sur notre planète et, vu notamment la désertion insensée des États-Unis décrétée par Trump, les tergiversations de l’Europe en mal de leadership ou les contradictions du grand voisin indien soumis à une idéologie nationaliste hindoue, c’est l’humanité tout entière qui devrait se réjouir franchement de voir la Chine, deuxième puissance économique mondiale, prendre à bras-le-corps ce problème crucial. Mais c’est sans doute trop demander à certains faiseurs d’opinion occidentaux pour qui, s’agissant de la Chine, « si c’est négatif, c’est vrai ; si c’est positif, c’est faux », pour reprendre la formule du routard érudit Raymond Chabaud http://www.tibetdoc.org/index.php/societe/habitat/131-histoire-de-transhumance-au-tibet.

 

Peaux de léopard à vendre au marché de Xining (photo JPDes., 2005)
Peaux de léopard à vendre au marché de Xining (photo JPDes., 2005)

C’est ainsi que les lignes suivantes, fournissant une information correcte, déboucheront sur une conclusion hallucinante en sept mots  : « La Chine, écrit Pierre Haski, vient de faire reconnaître à l’Unesco le statut de patrimoine mondial au plateau du Hoh Xil, une région d’une beauté époustouflante, patrie d’antilopes rares victimes de braconniers, leur poil recherché servant à tisser des châles. Des déplacements de population sont à craindre. » Pauvres braconniers assimilés à des personnes déplacées par un Pouvoir arbitraire !

Les autorités auront sans doute fort à faire pour convaincre l’ensemble des Tibétains, comme les autres minorités présentes sur le Haut Plateau, de participer activement à la transformation de leur pays en un vaste parc écologique. Comme l’écrit à juste titre Pierre Haski en guise de légende à une grande photo de moniales cheminant vers leur lieu de méditation dans un prodigieux décor montagneux, « Religieux comme laïcs ne se préoccupent d’environnement que depuis la fin des années 1990, quand Pékin entamait sa politique de grands travaux au Tibet. » La prise de conscience des enjeux écologiques risque de prendre un certain temps, d’autant plus que le mysticisme consubstantiel au bouddhisme tibétain incite les croyants à s’occuper davantage de leur karma que de la santé du monde matériel. Je me rappelle notamment que, suite à une grosse averse en août 2009 qui s’était abattue sur la région de Xiahe (Gansu), j’ai vu dévaler en contrebas une énorme quantité d’immondices provenant du monastère de Labrang…

« Il faudra beaucoup de doigté, et surtout de confiance, pour surmonter les craintes (…) », écrit Pierre Haski : c’est vrai. Les autorités devront faire preuve de beaucoup de pédagogie et de persévérance auprès des responsables locaux, tant religieux que politiques, pour que se réalise le projet ambitieux de transformer une terre parsemée de sanctuaires bouddhiques en un vaste sanctuaire environnemental.

Pour convaincre les habitants, les autorités pourront avancer un argument de poids : la gestion de cet immense espace va créer des dizaines, sinon de centaines, de milliers d’emplois utiles, gratifiants et relativement rémunérateurs. Ainsi, par exemple, rien que pour le Parc de Sanjiangyuan dans le Qinghai, englobant les sources des trois grands fleuves (le Fleuve Jaune, le Yangtze et le Lancang ou Mékong), 16 400 emplois de gardiens du Parc ont été créés (un par ménage), avec un salaire mensuel de 1 800 yuans (environ 260 dollars) » (voir l'article d'El. Martens, www.tibetdoc.org → Environnement → Écologie → Environnement → Écologie).

Il importe de noter que le dalaï-lama en personne semble approuver la politique environnementale de Pékin, si l’on en juge par son message, cité par Pierre Haski, destiné aux participants de la COP 21 de Paris, fin 2015.

« Cette planète bleue, déclare le dalaï-lama, est notre seule maison. Si le plateau tibétain doit être protégé, ce n’est pas seulement pour les Tibétains, mais c’est pour la santé et la pérennité du monde entier. »

Sans aucun lien logique avec cette déclaration tout à fait digne d’intérêt, Pierre Haski enchaîne immédiatement par cette phrase : « On en est loin aujourd’hui, (…) » Qui est ce « on » ? Loin de quoi ? Loin du constat du dalaï-lama ?

Ce dont Pierre Haski semble effectivement loin, c’est d’une appréciation à sa juste valeur de la portée des efforts de Pékin, comme il ressort de la conclusion de son article : « On en est loin aujourd’hui, et les annonces de Pékin sont si ambitieuses que ceux qui n’ont qu’une confiance modérée dans le pouvoir chinois pensent qu’elles sont trop ‘vertes’ et trop ‘pures’ pour être honnêtes. L’histoire dira si cette méfiance était justifiée. »

L’histoire dira surtout si la politique ambitieuse de Pékin suffira, à elle seule, à enrayer un réchauffement climatique qui menace très sérieusement l’avenir des enfants et des petits-enfants du monde entier.