Le « monde libre » ré-ouvre sa chasse au communisme

par Élisabeth Martens, le 2 septembre 2020

Le « monde libre », celui des démocraties et des États de droit, celui de la liberté d'expression et de l'égalité citoyenne fourbit ses armes. Cette fois, ce sont les « peuples opprimés » de Chine - Tibétains, Ouïghours, Mongols, Taïwanais - dont il se sert comme de boulets de canon pour bombarder le plus impressionnant bastion communiste d'Asie, le PCC. Depuis trop longtemps déjà, celui-ci semble narguer les défenseurs de nos libertés fondamentales. Mais, somme toute, n'est-ce pas plutôt notre liberté de marché que la Chine menace et qui rend le « monde libre » particulièrement venimeux vis-à-vis de la République populaire de Chine ?

La crainte des « peuples libres » face à une Chine qui semble commandée à la baguette, mais qui surtout les rattrape, voire les dépasse, du point de vue technologique et économique, fait réapparaître des discours maccarthystes et réitère des procès d'intention adressés au PCC. Cependant, à lire l'histoire avec du recul, les États-Unis et ses acolytes européens opèrent dans l'ombre depuis des décennies pour battre la Chine « échec et mat » et se disputer les pièces de ce grand échiquier.

 

 

Ci-dessous, un aperçu chronologique (non exhaustif) des liens que le gouvernement américain, premier représentant de notre « monde libre », a tissés de manière systématique et méticuleuse avec les « peuples opprimés de Chine » : les Tibétains, les Ouïghours, les Mongols, les Taïwanais, ceci dès avant la fondation de la République Populaire de Chine en octobre 1949, dans le but annoncé de lutter contre le communisme en Asie.

Chronologiquement, donc :

Janvier 1912 - la jeune République de Chine crée la MTAC, la « Commission d’État des Affaires Mongoles et Tibétaines », dont le but est de protéger la souveraineté et les régions frontalières, d'établir des bonnes relations entre le gouvernement central et les ethnies minoritaires, de promouvoir une compréhension inter-ethnique. Sun Yatsen parle de l'entente entre les « cinq peuples de la Chine », comme des « cinq doigts de la main ». Il cite : les Han, les Ouïghours, les Tibétains, les Mongols et les Mandchous.

Mars 1949 - quelques mois avant la proclamation de la République Populaire de Chine, le représentant de l'Office des Affaires étrangères des États-Unis déclare : « Puisque l'indépendance du Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt de le reconnaître comme indépendant au lieu de le considérer comme faisant partie de la Chine. »1

Octobre 1949 - proclamation de la République Populaire de Chine, éradication de toute influence étrangère, repli et mise en application de la politique des « Cinq doigts de la main » pour les minorités ethniques, appelées les « shaoshu mingzu », littéralement, les « peuples en moindre nombre ».

1950 - Radio Free Asia (RFA) est créée par la CIA ; financée par le Congrès américain, elle s'aligne sur l'idéologie maccarthyste de l'époque. La RFA qui diffusera jusqu'en 1971 est dirigée e.a. par Thubten Norbu (Taktse Rinpoche, décédé en 2008), lama et frère aîné du 14ème dalaï-lama, et son représentant aux États-Unis.

Mars 1959 - fuite du dalaï-lama et de dignitaires tibétains avec l'aide logistique et la protection armée de la CIA. Cet exil est à situer dans le contexte de la Guerre froide : Washington compte sur « l'influence idéologique du dalaï-lama pour porter son message plus loin que les frontières du Tibet. »2

Le 26 mars 1959 - Chiang Kai-shek qui réside à Taïwan exprime son soutien aux Tibétains et applaudit leur lutte anticommuniste.

Septembre 1960 - constitution d'un « Parlement tibétain en exil » à Dharamsala ; pour honorer « l'esprit démocratique » de son Parlement, le dalaï-lama distribue les postes importants aux membres de sa famille et à ses amis proches.

Octobre 1970 - fondation du Tibetan Youth Congres (TYC), formation politique la plus importante, en nombre d’adhérents et en influence politique, au sein de la communauté des Tibétains en exil. Parmi les fondateurs se trouvent des personnalités appartenant à l’élite tibétaine proche du dalaï-lama : Lody Gyari (de l'International Campaign for Tibet, ICT), Samdong Rinpoche, (alors premier ministre du 14ème dalaï-lama), Jetsun Pema, la sœur du dalaï-lama. Selon sa charte, le TYC vise « l’indépendance totale du Tibet, même si cela doit coûter des vies humaines ». Parallèlement, un réseau international affichant la non violence se tisse autour du 14ème dalaï-lama ; y participent : Radio Free Asia, Tibet Information Network, World Tibet Network, Free Tibet Campaign, Tibetan Center for Human Rights, Human Rights Watch, etc.

1979 - dans une interview accordée au Nouvel Observateur, Brzezinski admettra (en 1999) qu’en 1979, lui et le président Jimmy Carter ont provoqué la guerre de l’Union soviétique en Afghanistan. Citation de Brzezinski : « C’était quand même une idée brillante ! Les Russes sont tombés dans le piège afghan et vous voudriez que j’en éprouve du regret ? »3 La tactique des Américains et de leurs alliés européens consiste à armer les intégristes musulmans.

1979 / 89 - la guerre en Afghanistan a été le début d’une escalade de conflits : la guerre contre l’Union soviétique, la lutte post-djihadiste pour le pouvoir en Afghanistan, la guerre civile au Tadjikistan, les guerres en Syrie et en Irak, l’agitation terroriste en Asie centrale, entre autres dans la Région autonome chinoise du Xinjiang.

1983 - certaines activités de la CIA sont transférées à la NED ; elles consistent à fonder et financer des partis politiques bien disposés à l’égard des États-Unis, à organiser des mouvements citoyens contre des gouvernements jugés indésirables par Washington, à financer et encadrer des organisations et individus dans les médias, l’enseignement, le secteur culturel, etc.

1989 - chute du Mur de Berlin, révoltes à Lhassa, manifestations de la place Tian AnMen, le dalaï-lama reçoit le prix Nobel de la Paix. L'intérêt politique pour les États-Unis d'émettre en Asie est réactualisé : Radio Free Asia sera réactivée en 1994.

Mars 1991 - le dalaï-lama propose une « communauté démocratique asiatique » à laquelle peuvent adhérer les Tibétains, les Mongols et les Ouïghours.4 Selon lui, ces trois peuples ont une idéologie commune : l'indépendance de leur région débarrassée de la présence des Chinois Han.

Mars 1992 - le dalaï-lama confirme : « La Mongolie intérieure et le Turkestan oriental (le Xinjiang) pourront intégrer leurs propres pays quand ils seront totalement libres ».5

1993 - création de la VOC (Fondation commémorative pour les Victimes du Communisme) par Brzezinski, conseiller de Jimmy Carter lors de la guerre en Afghanistan.  La VOC est issue de groupes anticommunistes autour du Comité de McCarthy contre les activités antiaméricaines ; sa mission : libérer le « monde libre » des « faux espoirs du communisme ».

1994 - réactivation de Radio Free Asia par l’US International Broadcasting Act (Public Law 103-236, titre III). Mission de RFA : « La poursuite de l’existence de la diffusion internationale américaine et la création d’un nouveau service de diffusion en direction de la République populaire de Chine et d’autres pays d’Asie qui manquent de sources adéquates pour les informations et les idées libres, devraient mettre en valeur la promotion de l’information et des idées tout en faisant progresser les buts de la politique étrangères des États-Unis. »6

1997 - sortie aux États-Unis d'un best-seller de Richard Bernstein et Ross Munro : « The Coming Conflict with China » (Le conflit à venir avec la Chine). Citation, p.5 : « Depuis un siècle déjà, les États-Unis tentent d’empêcher qu’un seul pays asiatique puisse dominer la région. C’est précisément ce que la Chine est occupée à faire aujourd’hui. Les intérêts américains sont ici en jeu. »7

1997 - création du East Turkestan Islamic Movement (ETIM), financé par la NED, comme l'International Campaign for Tibet (ICT). Le Mouvement intégriste musulman est en contact avec les Talibans et Al-Qaida, mais il a aussi l'objectif de créer un territoire indépendant, nommé « Turkestan oriental » (actuelle Région autonome du Xinjiang). À l'instar des mouvements soutenant le dalaï-lama, l’ETIM s’oppose à la « hanification » du Xinjiang et plaide pour un nettoyage ethnique.

Octobre 1998 - première conférence de « l’Alliance Haute Asie » (Tibet, Turkestan oriental, Mongolie du Sud) à New York le 16 octobre 1998 ; elle réunit des VIP de l’administration Clinton, des représentants du dalaï-lama, des Ouïghours et des Mongols ; le dalaï-lama déclare : « nos trois peuples ont des liens historiques forts ; à présent ils sont réunis dans la lutte contre l’occupation chinoise. L’empire soviétique s’est désintégré et les différents peuples ont retrouvé leur liberté. Aussi, suis-je optimiste pour l’avenir de nos nations respectives ».8

2001 - confirmant sa ligne officielle, Pékin déclare s'opposer à toute « collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et du Tibet dans leur vaine tentative d'entraver la réunification de la patrie »9, citation de Sun Yuxi, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères (de 1998 à 2002).

2003 - dans le New York Times du 18 septembre, le dalaï-lama déclare que les actions militaires américaines en Afghanistan œuvrent pour une « plus grande paix du monde ». Il soutient Washington : « il faut répondre au terrorisme par la violence », déclare-t-il.10

Avril 2004 - fondation du World Uyghur Congress (WUC), mouvement séparatiste ouïghour. Le WUC reçoit le soutien de l’Allemagne et des États-Unis, il est financé e.a. par la NED.11 Rebiya Kadeer en devient la présidente.

2004 - dans la revue China Brief, le spécialiste russe de l’Asie centrale, Igor Rotar, écrit : « Dès le début des années 90, un puissant mouvement séparatiste clandestin est actif ; il a commis un très grand nombre d’attentats et d’attaques militaires, tels les attentats à la bombe contre des bus à Kachgar, en 1990, et dans la capitale Ouroumtsi, en 1992, un attentat militaire à Barin, en 1990, un soulèvement à Khotan, en 1995. En 1997, à Inin, ont éclaté des combats de plusieurs jours contre la police antiémeute : 55 Chinois et 25 Ouïgours y ont perdu la vie. »12 Après l’émeute d’Inin, des bombes ont explosé jusque dans la capitale, Beijing.

2005 - citation de Rebiya Kadeer dans son discours à Washington: « Nous pourrons réaliser tous les objectifs si les Ouïgours et les Tibétains combattent ensemble pour le droit de l'homme et la démocratie. »13 Comme en écho, le dalaï-lama déclare : « la Seconde Guerre mondiale a protégé l’Occident et la démocratie. »14 Interprétation de Pékin : Rebiya Kadeer a l'ambition de devenir un nouveau dalaï-lama. Kadeer entretient des relations étroites avec le dalaï-lama ainsi qu'avec des fervents partisans de l'OTAN comme Vaclav Havel qui a joué un rôle déterminant dans l’expansion militaire occidentale vers l’est.

Rebiya Kadeer, avec Frederik Willem De Klerk, Vaclav Havel et le dalaï-lama
Rebiya Kadeer, avec Frederik Willem De Klerk, Vaclav Havel et le dalaï-lama

2005 - citation de la revue Terrorism Monitor du 21 avril : « Il y a suffisamment de preuves pour affirmer que, dès le début des années 90 jusqu’à nos jours, un puissant cocktail de drogues, d’extrémisme islamiste et d’armes a pénétré au Xinjiang via l’Afghanistan, l’Asie centrale et le Pakistan. »

septembre 2006 - la « Déclaration d'indépendance des Nations de la Haute Asie – Tibet, Turkestan oriental et Mongolie du sud » est prononcée au Congrès américain à Washington, déclaration signée par des représentants des trois communautés, auxquelles s'est ajoutée celle de Taïwan.15

2007 - sous la protection et avec le soutien des Talibans et d’Al-Qaida, l'ETIM augmente ses effectifs, renforce sa structure organisationnelle, élargit son champ d’action, étoffe son administration interne et développe son armement, son matériel et sa capacité opérationnelle. Les activités de l'ETIM couvrent le Xinjiang, l'Asie du Sud et l'Asie centrale.16

Mars 2008 - émeutes à Lhassa avec actes racistes envers les Han perpétrés par des groupes de Tibétains ; Pékin accuse les groupes de soutien au dalaï-lama d'avoir préparé des activités terroristes au Tibet avec l'aide des séparatistes ouïghours. Leur but : attirer l'attention internationale sur la « demande d'indépendance des Nations de Haute Asie : Tibet, Xinjiang, Mongolie ». Taïwan se joint à eux.17

2008 - le Washington Post fait savoir que le WUC et les groupes gravitant autour de la présidente Kadeer ont touché 550.000 dollars de la NED. Sidik Rouzi, le mari de Rebiya Kadeer, travaille pour Radio Free Asia qui diffuse des messages de haine contre les Han en langue ouïghoure. Dans son allocution au Parlement européen, le 4 avril, le dalaï-lama se dit concerné de près par « la lutte des Ouïghours du Xinjiang »18.

juillet 2009 - le professeur Rohan Gunaratna du Centre international de recherche sur le terrorisme, écrit dans le New York Times : « La propagande de l’East Turkistan Islamic Movement (ETIM) sème la haine parmi la population et incite à la violence. » Idem pour la propagande des groupes autour de Rebiya Kadeer.19

2011 - le dalaï-lama loue les actions de Radio Free Asia qui « éduque les peuples qui n'ont pas accès à la liberté de l'information. »20 RFA diffuse en neuf langues sur ondes courtes et par internet : mandarin, cantonais, tibétain, ouïghour, birman, vietnamien, laotien, khmer, cambodgien et coréen (pour la Corée du Nord).

2015 - Radio Free Asia s'implique activement dans la propagande concernant la répression chinoise au Xinjiang. De « sources fiables », RFA nous apprend que la Chine a incarcéré plus d'un million de personnes dans des « camps de rééducation » et que « le but des centres de rééducation est d’endoctriner la population ouïghoure et d'éradiquer leur langue et leur culture »21 . Amnesty International se joint à RFA et dénonce les « persécutions des Ouïghours » par le gouvernement chinois.22 Amnesty est-elle dispensée de donner ses sources en raison de sa réputation de fiabilité ?23

2016 - élection de Donald Trump, en partie grâce au soutien des Évangéliques, (un quart de la population des États-Unis), du moins grâce au soutien des évangéliques blancs, largement majoritaires : ces derniers ont voté à plus de 80 % pour le milliardaire.

Janvier 2017 - le dalaï-lama déclare que l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ne l’inquiéte pas, il ajoute qu'il espère pouvoir s’entretenir avec lui sous peu.

Juin 2019 - Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des États-Unis et présidente de la NED, récompense Dolkun Isa, l'actuel président du WUC et lauréat du prix de la démocratie 2019 de la NED. Dolkun Isa a reçu en 2016 un prix des Droits de l'Homme de la Victims of Communism Memorial Foundation (VOC), un organisme d'extrême droite créé par le gouvernement américain en 1993.

 

Nancy Pelosi avec, à sa droite, Dolkun Isa, président du WUC, et à sa gauche, Lhadon Tethong, directrice du Tibet Action Institute, une ONG canadienne créée suite aux actions pro-indépendance du Tibet organisées pendant les J.O. de Pékin en 2008. A son extrême gauche (avec une cravate rouge)  : Bob Fu, fondateur de ChinaAid, une ONG américaine chrétienne fondée en 2002 suite aux manifestations de la Place Tian Anmen. (photo du 10/6/2019 dansle Taïwan News24)
Nancy Pelosi avec, à sa droite, Dolkun Isa, président du WUC, et à sa gauche, Lhadon Tethong, directrice du Tibet Action Institute, une ONG canadienne créée suite aux actions pro-indépendance du Tibet organisées pendant les J.O. de Pékin en 2008. A son extrême gauche (avec une cravate rouge) : Bob Fu, fondateur de ChinaAid, une ONG américaine chrétienne fondée en 2002 suite aux manifestations de la Place Tian Anmen. (photo du 10/6/2019 dansle Taïwan News24)


2020 - les « sources fiables » des infos concernant l'extermination et les camps des Ouïghours ramènent toujours aux mêmes « spécialistes de la question », par exemple, Adrian Zenz, un journaliste allemand qui se présente comme un anthropologue spécialisé dans les problématiques du Xinjiang et du Tibet.25 Le Frankfurter Allgemeine Zeitung l’appelle « l’homme au million », faisant référence au plus d’un million d’Ouïghours qui seraient internés dans des camps de rééducation chinois. Ce chiffre vient de Zenz lui-même et rappelle celui du nombre de Tibétains morts "à cause de la présence chinoise au Tibet".

 

Question :

comment un farfouilleur du Net comme Zenz, qui n’a visité le Xinjiang qu'une seule fois en tant que touriste il y a 12 ans, peut-il se faire passer pour un spécialiste des questions ouïghoure et tibétaine ?

Réponse :

Adrian Zenz vit et travaille aux États-Unis, e.a. dans une école évangélique située à Columbia en Caroline du Sud. Il se dit « profondément religieux » et parle d’une « vocation » : c'est Dieu qui l’a conduit sur un « chemin tout tracé. »  Zenz est aussi « senior fellow » pour les études sur la Chine au sein de la VOC (Victims of Communism Memorial Foundation).

L'actuel président de la VOC, Lee Edwards, était membre du « Comité pour une Chine libre » de Chiang Kai-shek et fondateur de la section américaine de la « Ligue anticommuniste mondiale », une organisation internationale d’extrême droite – également initiée par Chiang Kai-shek.

Lee Edwards appellent les peuples opprimés de Chine – les Tibétains, les Ouïghours, les Mongols, les Taïwanais - à rejoindre ceux qui comprennent que la menace sécuritaire majeure de l’Amérique est la tyrannie du Parti communiste chinois. Ensemble, ils pourraient alors contribuer aux efforts du monde libre pour contrer l’influence de Pékin et défendre les valeurs de la démocratie.

 

Conclusion : le serpent se mord la queue !

 

 

 

 

 

 

1 Citation du FRUS:https://history.state.gov/historicaldocuments/frus1949v09/d1025

2 Citation du FRUS: https://history.state.gov/historicaldocuments/frus1949v09/d1025

3 http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/208-comment-peut-on-comprendre-la-violence-au-xinjiang

4 Xu Mingxu, "Intrigues and Dvoutness: The Origin and Development of Tbet Riots, Canada Mirror Books, p. 417 1999

5 Manyank Chhahya p145 "The Dalai Lama: Man, monk, and mystic, Taipei, Linking Books, 2007

6 https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_Free_Asia

7 http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/208-comment-peut-on-comprendre-la-violence-au-xinjiang

8 http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/207-xinjiang-et-tibet-du-pareil-au-meme

9 http://french.peopledaily.com.cn/french/200104/05/fra20010405_46378.html

10 "Dalaï lama says terror may need a violent reply", NewYork Times, le 18/9/2003

11 https://blogs.mediapart.fr/capucinesauvage/blog/290820/au-coeur-du-world-uyghur-congress-le-reseau-de-droite-qui-veut-faire-tomber-la-chine;
    article original en anglais: https://thegrayzone.com/2020/03/05/world-uyghur-congress-us-far-right-regime-change-network-fall-china/

12 http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/208-comment-peut-on-comprendre-la-violence-au-xinjiang

13 The Bulletin, Dharamsala, n°54, 2005 p.5

14 Yu Shiyu, "Le dalaï-lama et l'islam", sur www.zaobao.com, le 14/11/2007

15 Jack Lu, "Les deux visages du Tibet", Publibook, 2013, p.231

16 https://www.un.org/securitycouncil/fr/sanctions/1267/aq_sanctions_list/summaries/entity/eastern-turkistan-islamic-movement

17 Reuters, 23 mars 2008

18 http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/207-xinjiang-et-tibet-du-pareil-au-meme

19 http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/208-comment-peut-on-comprendre-la-violence-au-xinjiang

20 « Welcome to Radio Free Asia’s 15th Anniversary Website » [archive], sur RFA15, 2011

21 16 http://www.tibet.fr/actualites/ouigours-le-but-des-centres-de-reeducation-est-dendoctriner-et-de-changer-une-population-entiere/

22 https://www.amnesty.be/infos/blogs/blog-paroles-chercheurs-defenseurs-victimes/article/post-mesut-ozil-ouighours-choses-savoir-crise-xinjiang-chine

23 https://leblogduradis.com/2020/04/20/il-est-evident-que-la-chine-3/

24 https://www.taiwannews.com.tw/en/news/3721233

25 https://www.investigaction.net/fr/infox-au-moyen-dun-expert-de-la-chine-douteux/