Après Taïwan, le Tibet comme représailles américaines !

par Élisabeth Martens, le 24 août 2022

Dans le contexte international actuel, on pouvait s'y attendre : les États-Unis resserrent l'étau sur la Chine. Cette fois, ils exploitent l'ancien conflit frontalier entre l'Inde et la Chine pour attiser les tensions et déstabiliser la région. La frontière sino-indienne, nommée « Ligne Mc Mahon » depuis 1914 et rebaptisée « Ligne de contrôle effectif » (ou LAC) depuis 1962, laisse de fameux « flous artistiques » quant aux appartenances territoriales des uns et des autres. Du côté Est, l'Arunachal Pradesh, un État indien jouxtant le Bhoutan est en jeu, et du côté Ouest, c'est l'Aksai Chin contrôlé par la Chine qui est en jeu. Vous l'aurez compris, cela se passe à la frontière du Tibet, une des cinq Régions autonomes de la Chine. Or dès qu'il s'agit du Tibet, les émotions font vibrer les tripes, le dalaï-lama n'est pas loin portant ses 87 ans d'âge, accompagné par ses acolytes de l'ICT (International Campaign for Tibet). Bien joué, Mister Biden!... mais votre tactique est quand même un peu 'téléphonée'! 

 

Washington, fauteur de troubles

Partout où cela peut leur servir, les dirigeants de Washington alimentent les conflits. N'ont-ils pas lourdement insisté auprès de Kiev pour que l'Ukraine demande à incorporer l'OTAN, fournissant armes et logistique afin de déstabiliser la région russophone du Donbass et poussant Poutine à déclarer la guerre ? Toutefois, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a assuré que, même si Washington se focalise à l'heure actuelle sur l'Ukraine, le défi à plus long terme reste l'avancée de la Chine qui remet en cause « l'ordre traditionnel ». « À mon avis, il ne fait guère de doute que l'ambition de la Chine, à terme, est de devenir la première puissance militaire, économique, diplomatique et politique, non seulement dans la région mais aussi dans le monde », a-t-il déclaré au journal The Australian.

(https://www.ln24.be/2022-02-11/les-etats-unis-et-leurs-allies-asiatiques-se-reunissent-pour-endiguer-linfluence)

 

C'est dans ce cadre que Nancy Pelosi fut accueillie bras ouverts à Taïwan au début du mois d'août. Dernièrement, la présidente de Taïwan, Tsai Ing-Wen du Parti démocrate progressiste (DPP), s'était déjà ostensiblement rapprochée du Japon derrière lequel se cachent les États-Unis, minant ainsi toute possibilité de réunification pacifique entre la Chine et Taïwan. Elle reçut favorablement la proposition de Pelosi de former un « Chips 4 », une alliance entre Taïwan, le Japon, la Corée du Sud et les USA qui garantira « la liberté, la démocratie et l'ouverture de la région Asie-Pacifique. »

(https://www.legrandsoir.info/au-sujet-d-une-declaration-du-pcf-sur-la-provocation-de-nancy-pelosi-contre-la-chine.html)

 

Cependant, cette visite a été ressentie par la Chine comme une provocation supplémentaire de la part de Washington. Assurément, cela en fut une : Tsai Ing-Wen sait pertinemment que l'île fait partie intégrante de la Chine. En 1943, la Conférence du Caire contenait la clause de restitution des territoires chinois occupés par le Japon, parmi lesquels l’île de Taïwan. En 1949, lors de la proclamation de la République populaire de Chine, l’île de Taïwan est officiellement restituée à la Chine. Elle est toutefois restée sous tutelle des États-Unis, nouvelle puissance dominante de la région.

(https://reseauinternational.net/breve-histoire-de-taiwan/)

 

En réponse à la visite de Pelosi, Pékin a lancé des opérations militaires autour de l'île. Ces représailles et avertissements chinois ont suscité de vives critiques de la part des diplomates du G7 (États-Unis, Japon, France, Allemagne, Italie, Canada, Royaume-Uni) qui ont estimé qu'il n'y avait « aucune justification à ces manœuvres militaires agressives ». Antony Blinken a qualifié de « disproportion totale » la réaction chinoise. Avec ses homologues japonais et australien, le secrétaire d'État américain a publié un communiqué appelant la Chine à stopper ses exercices militaires. Comme il se doit, la Chine l'a ignoré et a poursuivi les manœuvres.

Dès lors, Washington a décidé que la prochaine édition de l'exercice militaire « Yudh Abhyas » se déroulerait à la frontière entre l'Inde et la Chine, dans l’État indien de l'Uttarakhand. Plus précisément, il démarrera le 18 octobre prochain et aura lieu à 3000 mètres d’altitude, dans les environs de la localité d’Auli, à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Tibet, au Nord de New Delhi. Pankaj Jha, professeur de défense et d’études stratégiques à l’OP Jindal Global University (Inde), estime que « les autorités chinoises seront probablement inquiètes car, avec cet exercice, les États-Unis pourraient montrer qu’ils envisagent un autre front contre la Chine si celle-ci accroît sa pression sur Taïwan. » Le professeur ajoute que « plus que l’exercice lui-même, c’est l’implication des États-Unis qui devrait être un sujet de préoccupation pour la Chine ».

(http://www.opex360.com/2022/08/16/les-forces-americaines-et-indiennes-vont-organiser-un-exercice-pres-de-la-region-autonome-chinoise-du-tibet/)

 

« Yudh Abhyas » est un exercice militaire que l’US Army mène conjointement avec son homologue indienne depuis 2004 ; depuis quelques années, il tend à prendre de l’ampleur. Initialement basé sur le scénario d’une opération de maintien de la paix des Nations unies, « Yudh Abhyas » vise à « promouvoir la coopération entre les deux armées » par le « partage, les échanges culturels et le renforcement des compétences opérationnelles ». L’État de l’Uttarakhand a déjà accueilli ces manœuvres indo-américaines en 2014, 2016 et 2018, mais elles n'avaient jamais eu lieu aussi près de la frontière, mais à plus de 300 km de celle-ci. « Il s’agit d’un développement nouveau », a commenté Jeff Smith, chercheur au Centre d’études asiatiques à la Heritage Foundation.

En attendant l'ouverture de l'exercice « Yudh Abhyas », d'autres manœuvres militaires impliquant les forces spéciales américaines et indiennes sont actuellement en cours. Appelées « Ex Vajra Prahar 2022 », elles ont commencé le 8 août dernier et se termineront le 29 août à Bakloh dans l’Himachal Pradesh, l’État indien dans lequel vit le dalaï-lama. Au cours des 21 jours d’exercice, des équipes des deux armées s'entraîneront, planifieront et exécuteront conjointement une série d'opérations spéciales, d'opérations antiterroristes et d'opérations aéroportées dans des scénarios simulés conventionnels et non conventionnels en terrain montagneux.

(https://currentaffairs-adda247-com.translate.goog/indo-us-joint-special-forces-exercise-vajra-prahar-2022-begins-in-himachal-pradesh/?)

 

Des exercices militaires de l'US-Army et de l'armée indienne à la frontière ouest du Tibet

Les États indiens de l’Uttarakhand et de l’Himachal Pradesh n'ont pas été choisis au hasard par l'US-Army pour leurs exercices bilatéraux avec l'Inde. Ils sont situés sous une portion ultrasensible de la frontière sino-indienne, le Cachemire que se disputent trois pays : l'Inde, le Pakistan et la Chine. La région coupée en deux par la « Ligne de contrôle effective » (LAC) est en outre soumise à une forte pression djihadiste. C'est une véritable poudrière et les choses ont encore empiré depuis 2014 avec la soi-disant « oppression des Ouïghours » par la Chine.

(http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/ouighours-et-tibetains/624-un-rapport-independant-faisant-etat-d-un-genocide-ouighour-vous-est-presente-par-une-universite-frauduleuse-et-des-ideologues-neoconservateurs-qui-font-pression-pour-punir-la-chine)

 

De plus, à partir de 2014, le gouvernement indien du BJP (« parti indien du peuple », un parti hindouiste et fasciste) a effectué un brusque virage de sa politique étrangère. Le premier ministre Modi « a signé avec l’administration américaine une 'Vision stratégique commune pour l’Asie-Pacifique et l’océan Indien’ (Joint Strategic Vision for the Asia-Pacific and Indian Ocean Region) ». Sous le régime nationaliste de Modi, l’Inde a multiplié les provocations et les gestes hostiles à la Chine.

Le 6 août 2019, le ministre indien de l’intérieur a déclaré devant le Parlement que « l’Inde allait reconquérir l’Aksai Chin » ainsi que « le Gilgit et la partie du Cachemire gérée par le Pakistan ». Le décret de l’article 370 de la Constitution indienne a été aboli et l’autonomie du Jammu-et-Cachemire a pris fin. Des cartes incluant dans le territoire indien le Gilgit (sous contrôle pakistanais) et l’ensemble du Ladakh (Aksai Chin compris, sous contrôle chinois) ont été publiées. À ces déclarations d’intention agressives correspondaient des actes sur le terrain : « Depuis une dizaine d’années, New Delhi a entrepris de renforcer ses infrastructures militaires et son réseau routier dans le Nord et le Nord-Est. » C'est au Nord de New Delhi que se déroulent actuellement les exercices militaires « Ex Vajra Prahar » et que se dérouleront ceux de « Yudh Abhyas » dans quelques mois.

(http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/574-pourquoi-l-inde-et-la-chine-s-affrontent-sur-le-toit-du-mond)

En juin 2020, les tensions frontalières se sont intensifiées entre les deux pays après que des soldats se sont battus à coups de poing, de pierres et de perches de bambou cloutées dans une bagarre sanglante qui a tué au moins 20 soldats indiens et 4 soldats chinois en juin 2020 dans la vallée de Galwan, près de la région d'Aksai Chin. Bien que les tensions se soient apaisées depuis, les deux parties maintiennent une présence importante de troupes dans la région frontalière.

Les tensions se sont récemment exacerbées par la construction d’un pont chinois sur le lac Pangong Tso qui se trouve en travers de la frontière. L'Inde a fustigé la Chine pour cette « occupation illégale » de son territoire. L’Inde n’est toutefois pas en reste, elle construit de nombreuses infrastructures pour aider à un « meilleur déploiement tactique et opérationnel » de ses forces dans la région « en particulier grâce à des armes de précision livrées par diverses sources ». Inutile de préciser que ces sources sont étatsuniennes, mais aussi australiennes et nipponnes.

http://www.opex360.com/2022/08/16/les-forces-americaines-et-indiennes-vont-organiser-un-exercice-pres-de-la-region-autonome-chinoise-du-tibet/

 

En effet, l'Inde s’est alliée au Japon, à l’Australie et aux États-Unis constituant une sorte d'OTAN asiatique nommé « Quad », et destiné à contrebalancer le poids militaire que la Chine prend dans la région. Lors d’une visite en Inde cette année, Charles Flynn, commandant général de l'armée américaine du Pacifique depuis 2021 a qualifié le renforcement militaire de la Chine près de la frontière indienne d'« alarmant ». Dès lors, les responsables des exercices militaires bilatéraux annuels USA-Inde ont cru bon d'établir leurs bases à une centaine de kilomètres de la frontière sino-indienne.

 

La ligne Mc Mahon à la frontière orientale du Tibet

La région située au Nord-Est de New Delhi où l'Inde a aussi « renforcé ses infrastructures militaires et son réseau routier » est la deuxième portion de la frontière sino-indienne qui pose problème. Nommée « ligne Mc Mahon » du nom du géomètre britannique qui l’a dessinée, la frontière est peu définie. Autour de celle-ci se dessine un territoire couvrant approximativement 90.000 kilomètres carrés, soit environ le double de la Suisse et le triple de la Belgique. Elle « a été définie conjointement par les Britanniques et les Tibétains lors de la conférence de Simla en 1914 ».

Or, en 1953, Yang Gongsu, l'ancien assistant du gouvernement central aux affaires étrangères du Tibet, a vu la carte avec la ligne McMahon. Il s'en souvient : « C'est la première fois que nous avons vu la ligne McMahon, car la carte n'a jamais été rendue publique depuis qu'elle a été dessinée. La carte ne contient ni latitude ni longitude, c'était juste une ligne lourde grossièrement dessinée comme ligne de démarcation, avec les signatures de McMahon et de Xarta. »

La convention qui a résulté de la conférence de Simla en 1914 ne fut signée que par deux des trois acteurs présents : l’Inde et les Royaumes-Unis. La Chine n’a pas signé la convention qui, donc, n’en fut pas une. Elle n’a d’ailleurs jamais été reconnue comme telle par la commission internationale. C’est bien pourquoi le Tibet fait toujours partie de la Chine et que la question frontalière est restée en suspens.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_McMahon#cite_note-1)

 

Suite à la proclamation de la République populaire de Chine en 1949, Zhou Enlai a proposé au président indien Nehru « de reconnaître le tracé de la ligne McMahon à l’Est, si l’Inde acceptait d’abandonner ses prétentions sur les zones de l’Aksai Chin à l’Ouest ». Nehru a refusé ce compromis et s'est alors tourné vers les États-Unis qui, depuis, sont restés les alliés de l'Inde. En 1959, lorsque le dalaï-lama a fui le Tibet avec l'aide de la CIA, la presse indienne a soutenu ouvertement l'indépendance du Tibet. Nehru a même ordonné d’établir « autant de postes militaires que possible le long de la frontière ».

Les tensions entre les deux géants asiatiques n'ont fait que s'accentuer jusqu'à la guerre de 1962, une guerre « éclair » où l’Armée populaire de libération (APL, l'armée chinoise) a occupé brièvement le secteur « North-East Frontier Agency » (ancien nom de l'Arunachal Pradesh) avant de se retirer sur ses anciennes positions le long de la ligne McMahon et de libérer les prisonniers de guerre indiens. En Inde, la défaite fut ressentie comme une « humiliation nationale ».

En 1972, l'Inde rebaptisa la NEFA (North-East Frontier Agency) en Arunachal Pradesh ; elle en fit un de ses États, alors que la Chine continue de l'appeler le « Tibet du Sud ».

(http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/426-le-dalai-lama-approuve-l-annexion-du-tibet-du-sud-par-l-inde)

 

Dans les années 1970, l'alliance entre l'Inde et les États-Unis s'est encore renforcée. L’administration Reagan a décidé de détacher les opérations « non-armées » de la CIA et d’en confier la gestion à une nouvelle instance : le NED (National Endowment for Democracy). Les bilans annuels du NED montrent des soutiens à plusieurs organisations chapeautées par l'ICT (International Campaign for Tibet). Parmi les recrues de l'ICT, on compte beaucoup d'ex-soixante-huitards, bientôt bobos, genre Cohn-Bendit, Joschka Fischer ou encore Bernard Kouchner, tous persuadés du bien-fondé des revendications d’indépendance du dalaï-lama. Consciemment ou non, ils jouent le jeu des États-Unis qui, comme toujours, sont suivis par l'Union Européenne et ses défenseurs « de gauche ».

Pourtant, en octobre 2008, David Miliband, le ministre britannique des affaires étrangères publia sur son site une « communication écrite ministérielle sur le Tibet » qui n'émut personne et que les médias ont vite fait de passer à la trappe :

« Notre aptitude à faire passer notre point de vue a été obscurcie par la position prise par le Royaume-Uni au début du XXe siècle sur le statut du Tibet, position fondée sur les données géopolitiques de l'époque. Notre reconnaissance de la "position spéciale" de la Chine au Tibet s'est élaborée autour du concept dépassé de suzeraineté. Certains se sont emparés de cela pour jeter le doute sur les buts que nous poursuivons et pour prétendre que nous refusons la souveraineté chinoise sur une vaste partie de son territoire. Nous avons fait entendre clairement au gouvernement chinois, et publiquement, que nous ne soutenons pas l'indépendance tibétaine. Comme tous les autres États membres de l'Union européenne, ainsi que les États-Unis, nous considérons le Tibet comme faisant partie intégrante de la République populaire de Chine. Notre intérêt réside dans la stabilité à long terme, laquelle ne peut être obtenue que par le respect des droits de l'homme et une plus grande autonomie pour les Tibétains. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_McMahon#cite_note-16

 

Le ministre britannique des affaires étrangères, a même présenté ses excuses pour le fait que son pays n'ait pas fait cette démarche plus tôt. Il fit cette déclaration à peine quelque mois après le soulèvement de mars 2008 qui enflamma Lhassa et où l'on vit des Tibétains tuer des Han et des Hui à coups de machette, n'en déplaise à la cour pacifiste du dalaï-lama. Il a été montré que le soulèvement fut fomenté depuis l'Inde et l'étranger.

Le gouvernement américain est le principal financier du mouvement tibétain. Le NED n’est pas son seul bailleur de fonds. De l’argent américain arrose également le dalaï-lama et son entourage via le Bureau of Democracy, Human Rights and Labor (DRL – Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail) du ministère des Affaires étrangères. Ce DRL reçoit de l’État de l’argent qu’il peut utiliser afin de favoriser la « démocratie et les droits de l’homme » partout dans le monde. Un quart de cette manne va à des organisations qui s’intéressent à la « démocratie et aux droits de l’homme » en Chine... de quoi alimenter des soulèvements partout là où des conflits le favorisent, que ce soit au Tibet, au Xinjiang, à Hong Kong ou à Taïwan.

http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/conflits/387-5-questions-a-propos-du-soulevement-au-tibet

 

Des alliances effectives contre la Chine

Le groupe du « Quad » a été lancé en 2007 ajoutant l'Australie et le Japon aux liens politiques et militaires qui unissaient déjà les États-Unis et l'Inde. Actuellement, ils visent au renforcement du Quad pour contrer l'influence de la Chine dans la région Asie-Pacifique. Le « Quad », le « Chips 4 » qui réunit Taïwan, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis, l'« Alliance Haute Asie » sponsorisée par les États-Unis...il faut croire que l'Occident se sent réellement menacé par la Chine. Ces soi-disant « menaces de la Chine » ont permis aux groupes financiers militaro-industriels américains de demander au Congrès plus de budgets militaires.

Pour rappel : pour une seule base militaire construite à l'étranger par la Chine, il y en a 800 construites par les États-Unis à travers le monde. Par ailleurs, la République populaire de Chine n’est intervenue militairement en dehors de ses frontières que deux fois (en Corée en 1950 et au Vietnam en 1979), trois fois si l’on considère la brève guerre sino-indienne de l’automne 1962. En revanche, la liste des interventions militaires de la « démocratie états-unienne », dont une quarantaine depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est impressionnante : 15 pages sur Wikipédia ! Rien que la lutte récente menée par les États-Unis « contre le terrorisme » a provoqué la mort d’1.300.000 personnes dans le monde.

(https://www.lavenir.net/actu/monde/2015/04/04/la-guerre-contre-le-terrorisme-aurait-fait-13-million-de-morts-en-irak-afghanistan-et-pakistan-NM5TRBUGT5G4XIZBFQTCGJZDTM/)

 

L’Occident dirigé par les États-Unis a inventé la « menace chinoise » pour remodeler l’OTAN et d’autres alliances à sa guise. Mais la domination américaine s’essouffle, la Chine et les BRICS sont en voie de devenir le bastion d'un monde multipolaire qui ouvre de nouvelles alliances, entre autres via le RCEP (pour « Regional Comprehensive Economic Partnership Agreement ») .

(http://www.chine-ecologie.org/penser-l-ecologie-en-chine/dans-le-contexte-international/438-voulons-nous-que-les-nouvelles-routes-de-la-soie-soient-remplacees-par-une-route-des-chars)