Les spectateurs du désert

par Jean-Paul Desimpelaere, le 30 janvier 2011

La Chine compte plus de 6 millions de postes d’observation du désert. Ceux-ci servent accessoirement à prendre des photos des dunes de sable, mais ils sont surtout destinés à observer comment se comporte le désert. La préoccupation première est de mesurer les avancées et les reculs du désert. En l’espace de 5 ans (2005-2009), ces postes ont récoltés 250 millions de données qui ont été inventoriées de façon dynamique. Elles montrent que les déserts ont très légèrement reculés tout au long de cette période d'observation. Cependant, le recul est très léger, de 0,5%. Dans les cinq années précédentes (2000-2004), le recul était d’environ 1%, ce qui est peu, mais on est soulagé d'apprendre qu'il n'y ait pas d'extension.

Il est grand temps de profiter du soleil au Tibet !

par Jean-Paul Desimpelaere, le 2 mai 2010

Lhassa compte en moyenne 285 jours de beau temps par an. C’est beaucoup, et c’est une belle source d’énergie. Jusqu’à il y a peu, le Tibet fonctionnait principalement grâce à des apports hydro-électriques. Une approche ’durable’ mais qui, vu le développement de la R.A.T., commençait à montrer ses limites en termes de capacité.

Lutte contre le changement climatique sur le Haut-Plateau

par Jean-Paul Desimpelaere, le 1 mars 2010

Ces cinquante dernières années, la température moyenne au Tibet a connu une augmentation de 0,3°C par décennie, ce qui fait aujourd’hui 1,6°C de plus qu’en 1959 (1). Les quatre hivers les plus chauds de ces 35 dernières années au Tibet se comptent tous à partir de l’an 2000. L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) prévoient une augmentation de 1,6°C d’ici 2039, puis encore de 2,4°C supplémentaires d’ici la fin du siècle... dans le meilleur des cas, c'est-à-dire en comptant sur une diminution drastique des émissions de CO2, à l’échelle mondiale. Sans cela, ce sera deux fois plus, soit une augmentation de  8°C.

« Pluie sèche » au Tibet

par Jean-Paul Desimpelaere, le 25 juin 2009

« Pluie sèche », voilà le sous-titre d’une photo de l’agence de presse chinoise Xinhua. Elle montre un lit de rivière à sec. « Pluie sèche » est un exemple de l’usage de la langue et de la pensée chinoises qui diffèrent fort des nôtres. Pour nous, de la « pluie sèche », cela n’existe pas, elle est forcément mouillée, ou alors il ne pleut pas. Pour la pensée chinoise, une interaction persiste entre le sec et le mouillé. Mais ce n’est pas là le sujet de cet article. Le sujet est grave : le Tibet traverse actuellement la pire sécheresse qu’il a connu depuis trente ans.

Le Haut-Plateau se réchauffe et se dessèche

par Jean-Paul Desimpelaere, le 28 février 2009

En Europe, nous avons de grands fleuves qui descendent les Alpes, tels le Rhin, le Rhône et le Danube. Nous savons combien ils conditionnent le climat et la vie des habitants de la région alpine. Le plateau asiatique, lui, est des dizaines de fois plus grand et deux fois plus haut que les Alpes. Les glaciers et les lacs y sont nombreux, les fleuves sont gigantesques. 82% de toute l’eau des glaciers coulant vers la Chine provient du Haut-Plateau. Ce qui se passe au niveau climatologique sur le Haut-Plateau et à ses abords conditionne directement la vie de près de 2 milliards de personnes. Et il s’y passe des choses étranges.

Des puits de méthane pour remplacer le bois

par Jean-Paul Desimpelaere, le 22 février 2009

Dans un village rassemblant environ septante familles, nous sommes allés voir des puits de méthane destinés à alimenter les cuisinières à gaz. L’utilisation du méthane pour le chauffage et pour la cuisine est une technique très ancienne en Chine intérieure. Elle a récemment migré vers le Tibet parce que sur le Haut Plateau, il n’y a pas suffisamment de bois.

Production d’électricité verte au Tibet

par Jean-Paul Desimpelaere, le 3 mars 2008

La capacité totale en électricité au Tibet était de 500 MW en 2005.